Né le 12 août 1887 à Vienne (Autriche-Hongrie) dans une famille aisée et cultivée, Erwin Schrödinger (1887-1961) grandit dans un environnement stimulant, baigné à la fois par les sciences (son père était botaniste) et les arts. Il étudie la physique théorique à l'Université de Vienne sous la direction de Fritz Hasenöhrl (1874-1915), où il se passionne pour la mécanique statistique et la théorie des couleurs. Doctorat en main en 1910, il sert comme officier d'artillerie pendant la Première Guerre mondiale, tout en poursuivant ses recherches sur la radioactivité.
En 1926, Schrödinger publie une série d'articles fondateurs introduisant :
Son approche, initialement en concurrence avec la mécanique matricielle de Werner Heisenberg (1901-1976), sera démontrée mathématiquement équivalente par John von Neumann (1903-1957). Il reçoit le prix Nobel en 1933 (partagé avec Paul Dirac (1902-1984)) pour cette découverte majeure.
En 1935, Schrödinger propose son célèbre paradoxe du chat pour illustrer les problèmes d'interprétation de la mécanique quantique (superposition d'états, mesure). Ce paradoxe devient un pilier des discussions sur la interprétation de Copenhague, qu'il critique vivement. Ses échanges avec Albert Einstein (1879-1955) et Niels Bohr (1885-1962) marquent l'histoire de la physique, opposant réalisme et probabilisme.
Opposant au nazisme, Schrödinger quitte l'Allemagne en 1933 et enseigne à Oxford, Graz, puis Dublin (où il fonde l' IAS).
Il retourne en Autriche en 1956 et meurt à Vienne le 4 janvier 1961, laissant un héritage interdisciplinaire.
| Domaine | Année | Contribution clé | Impact |
|---|---|---|---|
| Mécanique quantique | 1926 | Équation \(\hat{H}\Psi = E\Psi\) | Fondement de la chimie quantique et de l'électronique moderne |
| Philosophie des sciences | 1935 | Paradoxe du chat | Débats sur la mesure quantique (décohérence, mondes multiples) |
| Biologie théorique | 1944 | Qu'est-ce que la vie ? | Inspiration pour la découverte de la structure de l'ADN |