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Dernière mise à jour 1 septembre 2025

Les Ondes Gravitationnelles : Des Vibrations dans le Tissu Cosmique

Ondes gravitationnelles crées par la coalescence de deux trous noirs

Qu'est-ce qu'une onde ?

Une onde est un phénomène physique de propagation d'une perturbation dans un milieu matériel ou dans le vide. Elle transporte de l’énergie sans transport net de matière. On distingue plusieurs types d’ondes selon leur nature et leur support de propagation.

Les ondes mécaniques, comme les vagues à la surface de l’eau ou les ondes sismiques, nécessitent un support matériel (liquide, solide, gaz). Elles se caractérisent par une amplitude, une longueur d’onde \(\lambda\), une fréquence \(f\) et une vitesse de propagation \(v\), reliées par la relation fondamentale \(v = \lambda f\).

Les ondes électromagnétiques, telles que la lumière visible, les ondes radio ou les rayons X, sont des oscillations couplées du champ électrique et du champ magnétique, capables de se propager dans le vide à la vitesse de la lumière \(c \approx 3 \times 10^8\ \text{m/s}\).

Enfin, les ondes gravitationnelles appartiennent à une autre catégorie : elles ne sont pas des vibrations d’un milieu matériel mais des perturbations de la métrique de l’espace-temps lui-même. Elles se distinguent ainsi des ondes classiques, car elles modifient directement les distances mesurées entre objets libres.

N.B. : Un phénomène physique est un événement observable et mesurable qui peut être décrit par les lois de la physique, comme la chute des corps, la propagation d’une onde ou l’émission de lumière. Dans le cas des ondes gravitationnelles, il s’agit de la perturbation de l’espace-temps lui-même, et non d’une vibration d’un milieu matériel.

Qu'est-ce qu'une onde gravitationnelle ?

Les ondes gravitationnelles sont des ondulations de l’espace-temps (Tissu cosmique), prédites en 1916 par Albert Einstein (1879-1955) dans le cadre de la relativité générale (1915). Elles se propagent à la vitesse de la lumière \((c)\) et résultent d’événements cosmiques extrêmement énergétiques, comme la coalescence de deux trous noirs ou d’étoiles à neutrons.

Les ondes gravitationnelles offrent un nouveau moyen de sonder l’Univers. Contrairement aux ondes électromagnétiques (radio, lumière visible, rayons X), elles ne sont pas absorbées par la matière. Cela permet d’étudier des régions jusque-là inaccessibles, comme l’intérieur des supernovae ou les toutes premières secondes après le Big Bang.

Une détection expérimentale majeure

Le 14 septembre 2015, l’interféromètre LIGO a observé pour la première fois directement une onde gravitationnelle, issue de la fusion de deux trous noirs situés à 1,3 milliard d’années-lumière. Le signal mesuré correspondait à une variation relative de longueur \(\Delta L / L \approx 10^{-21}\), ce qui revient à détecter une déformation inférieure au diamètre d’un proton sur des bras de 4 km.

Comment mesurer une déformation inférieure au diamètre d’un proton ?

La sensibilité des détecteurs d’ondes gravitationnelles comme LIGO et Virgo repose sur l’interférométrie laser. Le principe est de comparer avec une extrême précision la longueur de deux bras perpendiculaires de 4 km chacun, à l’aide d’un faisceau laser divisé en deux et recombiné après réflexion sur des miroirs suspendus comme des pendules, sous ultra-vide, ce qui agit comme un filtre mécanique naturel.

Lorsqu’une onde gravitationnelle traverse l’instrument, elle provoque une variation relative de longueur \(\Delta L / L \approx 10^{-21}\), soit une variation absolue \(\Delta L \approx 4 \times 10^{-18}\ \text{m}\). Cette valeur est environ cent fois plus petite que le diamètre d’un proton (\(\sim 10^{-15}\ \text{m}\)).

Pour atteindre une telle précision, plusieurs techniques sont utilisées :

Grâce à ces méthodes combinées, les interféromètres atteignent une précision inédite, capable de détecter une variation inférieure au diamètre d’un proton sur une distance macroscopique de plusieurs kilomètres.

Principales détections d’ondes gravitationnelles
DateÉvénementSourceDistance
14 septembre 2015GW150914Fusion de deux trous noirs (36 et 29 masses solaires)1,3 milliard a.l.
17 août 2017GW170817Fusion de deux étoiles à neutrons130 millions a.l.
21 mai 2019GW190521Fusion de deux trous noirs massifs (85 et 66 masses solaires)7 milliards a.l.

Sources : LIGO Scientific Collaboration – GW150914, Virgo Collaboration, LIGO Scientific Collaboration – GW190521.

Controverses sur la détection des ondes gravitationnelles

Bien que la communauté scientifique considère aujourd’hui la détection des ondes gravitationnelles comme un fait établi, certaines études critiques ont soulevé des doutes, en particulier lors des premières annonces. Ces travaux ne remettent pas nécessairement en cause la relativité générale, mais questionnent la robustesse de l’analyse des données.

Par exemple, en 2016, une équipe indépendante (J. Creswell et coll., Université de Copenhague) a publié une analyse mettant en évidence des corrélations inattendues dans le bruit des détecteurs LIGO. Selon leurs conclusions, le signal GW150914, attribué à une fusion de trous noirs, pouvait présenter des signatures compatibles avec des artefacts instrumentaux plutôt qu’avec une véritable onde gravitationnelle.

Ces critiques portent principalement sur :

Face à ces objections, la collaboration LIGO–Virgo a répondu en renforçant ses méthodes de validation croisée, en publiant des analyses détaillées et en confirmant plusieurs autres événements indépendants (comme GW170817, accompagné d’un signal électromagnétique observé par des télescopes). Cette concordance multi-messagers constitue une validation solide des détections.

Ainsi, même si certaines voix critiques existent toujours, l’accumulation d’observations cohérentes et diversifiées rend extrêmement improbable une explication uniquement instrumentale des signaux enregistrés.

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