L'antimatière a été prédite par Paul Dirac (1902-1984) en 1928 à partir de l'équation relativiste de l'électron. Chaque particule possède une antiparticule de même masse mais de charge opposée. La rencontre d'une particule avec son antiparticule entraîne une annihilation totale et la conversion de la masse en énergie selon \( E = mc^2 \).
Chaque antiparticule possède la même masse que sa particule correspondante mais une énergie pouvant prendre des valeurs négatives dans le cadre de la théorie de Dirac. Selon cette théorie, l'espace des états quantiques est rempli de niveaux d'énergie négative, formant ce que l'on appelle la mer de Dirac.
Un état vacant dans cette mer de Dirac se comporte comme une antiparticule de charge opposée. Lorsque cet état est occupé ou annihilé, l'énergie négative est libérée sous forme de rayonnement ou convertie en énergie cinétique, permettant d'observer la création ou l'annihilation de particules et antiparticules.
Ainsi, l'énergie des antiparticules peut être interprétée à deux niveaux :
Cette dualité énergétique est à la base de nombreux phénomènes physiques : l'annihilation matière-antimatière, la production d'antihydrogène en laboratoire, et les transitions énergétiques quantiques qui peuvent libérer des photons γ observables.
Les antiparticules n’ont pas de masse négative. Elles peuvent être vues, dans le formalisme de Dirac, comme des solutions d’énergie négative, mais leur masse au repos est positive et identique à celle de la particule correspondante.
Quand Paul Dirac (1902-1984) a résolu son équation relativiste pour l’électron, il a trouvé deux familles de solutions :
Pour éviter que l’électron « tombe » dans des états d’énergie de plus en plus bas, Dirac a proposé que tous ces niveaux négatifs soient déjà remplis : c’est la mer de Dirac. Un « trou » dans cette mer se comporte comme une particule de charge opposée : le positron.
Dans cette interprétation, on parle bien d’énergie négative, mais la masse au repos \(m\) reste positive (par exemple \(m_e = 0,511~\mathrm{MeV}/c^2\)).
La masse au repos d’une particule est le coefficient devant \(c^2\) dans \( E^2 = p^2 c^2 + m^2 c^4 \). Le signe de \(E\) (énergie totale) peut changer, mais le terme \(m^2\) reste toujours positif dans le formalisme standard. Même pour les antiparticules, on conserve \(m >0\). Ce qui change, ce sont les charges et nombres quantiques (baryonique, leptonique, etc.).
Une masse négative signifierait qu’un objet s’accélère dans le sens opposé à la force appliquée (comportement exotique). Rien dans les observations des antiparticules (positrons, antiprotons, etc.) ne montre un tel effet : elles tombent dans les champs gravitationnels comme leurs homologues ordinaires (dans les limites expérimentales).
Particule | Antiparticule | Niveau d’énergie positif | Niveau d’énergie négatif | Interprétation |
---|---|---|---|---|
Électron | Positron | +0,511 MeV | -0,511 MeV | État occupé dans la mer de Dirac ; un trou correspond à un positron |
Proton | Antiproton | +938,3 MeV | -938,3 MeV | Antiproton interprété comme un état vacant dans l’énergie négative |
Neutron | Antineutron | +939,6 MeV | -939,6 MeV | Antineutron associé à un trou dans les niveaux négatifs |
Neutrino | Antineutrino | ≈ 0 MeV | ≈ 0 MeV | Très faible énergie, antiparticule quasi indiscernable |
Sources : CERN – Antimatter, Particle Data Group, Wikipedia – Dirac Sea.
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