Description de l'image : Sur cette image d'environ 5 millionième de millimètre (5×10−9 m) on peut compter 48 atomes de fer qui se comportent comme des ondes. Ce ne sont pas des atomes mais une représentation imagée dans le domaine du visible afin que le cerveau puisse l'interpréter. Cette image a été réalisée grâce à la mesure de très petits courants électriques passant par la pointe d'un Microscope à Effet Tunnel se déplaçant au-dessus des atomes. Source image : IBM Almaden Visualization Lab
Le monde des particules comme l'électron, le photon, le proton, l'atome, n'est pas accessible par nos organes de la perception, y compris le cerveau. Aucune image, aucune interprétation ne saurait représenter le réel du monde quantique, même les mots de notre langage sont approximatifs pour décrire les phénomènes quantiques.
Tout ce que l'on peut dire et montrer de cette réalité est faux mais je vais quand même essayer de vous donner une idée de ce concept fondamental de la physique quantique qu'est la "dualité onde-corpuscule" bien que ce terme est aujourd'hui obsolète car il faudrait parler de champs.
En mécanique quantique, on entend souvent qu'une particule est à la fois un corpuscule et une onde. En réalité, ce n'est ni un corpuscule ni une onde mais une superposition de tous les états de la particule.
La définition technique dit ceci : Une particule quantique est une entité fondamentale représentant une quantification d'énergie et d'information localisée dans l'espace-temps, régie par les principes de superposition, d'intrication et d'indéterminisme, et décrite mathématiquement par une fonction d'état (vecteur d'état) dans un espace de Hilbert.
En d'autres termes, une particule quantique qui n'est ni un corpuscule ni une onde peut être définie comme une excitation quantifiée d'un champ fondamental décrite par la mécanique quantique et les théories des champs quantiques.
Description de la vidéo : Interprétation moderne de la dualité onde-corpuscule du site Tout est quantique.
N.B. : Comment interpréter cette expérience ? Si on veut déterminer l'état d'un système quantique, il faut l'observer mais cette observation a pour effet de détruire l'état en question.
L'échelle de la physique quantique est si petite qu'il est impossible de voir un objet quantique comme on voit une vague ou un ballon sur une plage. La taille d'un atome d'hydrogène est de 53 pm (53 x 10-12 mètre), on peut aligner 10 millions d'atomes sur un millimètre.
L'expérience de Young nous montre que lorsqu'on mesure un objet quantique ça change sa nature. Parfois c'est un corpuscule parfois c'est une onde et en plus, cela dépend de l'appareil de mesure ou de l'observateur.
Ce que nous dit aussi l'expérience des fentes de Young c'est que, lorsque l'objet quantique est libre de tout environnement, il se présente comme une onde. Mais si l'environnement (écran, mur, observateur ou même molécules d'air) l'oblige a interagir, l'objet ou plutôt son énergie se réduit soudainement en un point et prend l'apparence d'un corpuscule.
On remarque sur l'écran que le front d'onde ne se réduit pas n'importe où, il se réduit là où l'onde est intense, c'est-à-dire sur les crêtes ou les creux. En d'autres termes, la probabilité de réduction est plus importante en haut et en bas de la vague que sur les pentes. Elle est même nulle à l'endroit où les vagues sont en opposition de phase.
Si l'on envoie les particules une par une, le plus étonnant est que sur un grand nombre de mesures, à la fin, malgré la réduction du paquet d'onde, on obtient des franges d'interférence.
Une explication a été proposée en 1927 par Max Born (1882 - 1970). La particule est une Onde de Probabilité. Cette définition terrible montre la difficulté que l'on rencontre lorsqu'on veut parler d'objets quantiques.
En termes plus simples, c'est l'amplitude d'une onde à une position donnée qui prédit la probabilité, que la particule se trouve à cette position. Une amplitude élevée ne veut pas dire que c'est là que se trouve la particule, mais c'est là que nous avons le plus de chance de la trouver (après la réduction du paquet d'onde).
En mécanique quantique, on ne peut pas savoir si la particule se trouve à un endroit précis de l'espace, mais quelle est la probabilité qu'elle s'y trouve. Elle aura une position que si elle doit interagir avec l'environnement, avant elle n'a pas de position, elle est partout et sa nature est ondulatoire. Exactement comme un photon émis par une étoile. Alors qu'il a voyagé librement pendant des millions d'années, en tant qu'onde, il va mourir en atteignant votre rétine avec lequel il interagira.
Les équations de la mécanique quantique s'avèrent étonnamment précises dès lors que l'on accepte qu'il s'agit de probabilité. Toute la matière qui constitue l'univers (étoiles, planètes, arbres, vous, etc.) est faite d'atomes et de particules subatomiques gouvernées par la probabilité et non par la certitude.