Le nombre d'habitants sur la planète est le résultat d'un immense et rapide progrès réalisé par l'homme durant ces 50 dernières années.
Il suffit, pour s'en convaincre de regarder les chiffres de l'espérance de vie. En 1900 en France, l'espérance de vie était de 45 ans pour les hommes et de 48 ans pour les femmes, en 2007 de 77,6 ans et 84,5 ans (source : CIA World Factbook 2007).
Nous sommes passés de 250 millions d'hommes au début de l'ère chrétienne à plus de 6 milliards au 20eme siècle, cela illustre bien l’augmentation exponentielle de la population mondiale qui continue donc d'augmenter dangereusement au rythme de 1,17% par an.
La population mondiale en 1970, était de 3,696 milliards d'habitants, en 2000 de 6,085 milliards. Cet accroissement de 80 millions d'habitants par an, équivaut à peu près, à rajouter sur notre planète, la population d'un pays comme l'Allemagne, et ceci tous les ans.
Mais une baisse rapide de la fécondité est en marche, dans tous les pays et en particulier dans les pays en voie de développement, l'Iran est passé d'une fécondité de 6,5 enfants par femme en 1985 à 2 enfants en 2008, la Chine à 1,75 enfant par femme, l'Inde est passée 2,7 enfants par femme...
Malgré cette baisse de natalité, il est bien difficile de croire que la courbe va s'inverser dans les années à venir.
Une fois encore il faudra que l'espèce humaine s'adapte rapidement au contexte environnemental sans atteindre l'état de surpopulation qui produirait une catastrophe malthusienne. Une catastrophe malthusienne désigne un effondrement démographique qui suit une croissance exponentielle de la population et qui est dû à l'épuisement des ressources, consécutivement à cette croissance.
L'agriculture intensive et le gaspillage de l'eau, des matières premières, des énergies fossiles ainsi que le pillage des mers, la destruction des espèces animales et végétales ne vont-ils pas finir par épuiser la planète ?
En 1798, Thomas Malthus remarque que les espèces vivantes tendent à avoir une croissance exponentielle alors que les ressources ne peuvent croitre de la même façon. Il en déduit qu'une catastrophe démographique est inévitable à moins d'empêcher la population de croitre.
N. B. : la surpopulation est un état démographique caractérisé par une insuffisance des ressources disponibles pour assurer la pérennité d’une population et de sa descendance, sur un territoire local, régional, national, continental ou planétaire.
C'est pour cela que la Chine a adopté dès le début des années 1970 une politique de régulation et de contrôle des naissances pour aboutir en 1979 à la politique de l'enfant unique.
Avec un taux de croissance annuel de seulement 1%, un seul couple donne naissance à plus de 40 000 descendants en un millénaire, à près d'un milliard de descendants en deux millénaires et à près de 20 000 milliards d'individus en seulement trois millénaires.
On constate aujourd'hui que la demande de ressources planétaires est supérieure à l'offre renouvelable.
Nous sommes donc dans cette phase où il faut trouver un niveau raisonnable de croissance équilibrée pour permettre à la nature de renouveler ses ressources au même rythme que nous les consommons.
Des catastrophes malthusiennes ont déjà été observées et étudiées dans des populations animales. En 1944, 29 rennes ont été introduits sur l'ile de St Matthew en mer de Béring. Les ressources alimentaires étaient abondantes et les rennes n'avaient pas de prédateur, la population a explosé, atteignant 6 000 individus dans l'été 1963, soit une croissance de 30% par an.
Quelques mois après ce pic démographique, toute la population de rennes déclina et il n'est resté que 42 femelles, les rennes moururent de faim car la végétation avait été gravement et durablement dégradée. Certains observateurs des sociétés humaines estiment que la notion de capacité d'accueil sur Terre, doit être appliquée également aux populations humaines et qu'une croissance incontrôlée de la population peut entrainer une catastrophe malthusienne. Le World Wildlife Fund (organisation mondiale de protection de l'environnement) dans un rapport daté de 2006, basé sur la notion d'empreinte écologique, estime que les ressources biologiques de la planète sont exploitées 25% au-delà de leur capacité de renouvèlement.
Pays | Habitants (millions) | Superficie (km2) | Taux augmentation |
Ukraine | 46 | 603 700 | -0,6% |
Russie | 141 | 17 075 400 | -0,5% |
Allemagne | 82 | 357 027 | -0,2% |
Japon | 127 | 377 835 | 0,0% |
Italie | 59 | 301 230 | 0,0% |
Pologne | 38 | 312 685 | 0,0% |
Angleterre | 61 | 130 395 | 0,3% |
Espagne | 46 | 504 782 | 0,3% |
Canada | 33 | 9 984 670 | 0,3% |
France | 62 | 675 417 | 0,4% |
Corée du sud | 48 | 220 000 | 0,4% |
États-Unis | 304 | 9 629 048 | 0,6% |
Thaïlande | 66 | 514 000 | 0,7% |
Afrique du sud | 48 | 1 219 912 | 0,8% |
Birmanie | 49 | 678 500 | 0,9% |
Turquie | 74 | 814 578 | 1,2% |
Iran | 72 | 1 648 000 | 1,2% |
Argentine | 39 | 2 766 890 | 1,2% |
Viet Nam | 86 | 331 690 | 1,3% |
Chine | 1 324 | 9 677 009 | 1,4% |
Indonésie | 239 | 1 919 440 | 1,4% |
Brésil | 195 | 8 547 877 | 1,4% |
Colombie | 44 | 1 141 748 | 1,5% |
Inde | 1 149 | 3 287 590 | 1,6% |
Mexique | 107 | 1 972 550 | 1,7% |
Algérie | 34 | 2 381 741 | 1,7% |
Bangladesh | 147 | 143 998 | 1,9% |
Philippines | 90 | 300 000 | 2,1% |
Egypte | 74 | 995 450 | 2,1% |
Soudan | 39 | 2 505 810 | 2,2% |
Pakistan | 172 | 803 940 | 2,3% |
Nigéria | 148 | 923 768 | 2,5% |
Ethiopie | 79 | 1 127 127 | 2,5% |
Tanzanie | 40 | 945 087 | 2,6% |
Congo | 66 | 341 821 | 2,7% |
Kenya | 37 | 582 647 | 2,8% |
La population mondiale se déplace et se concentre dans les villes qui deviennent de plus en plus gigantesques.
En 1975, une personne seulement sur trois, sur la planète, vivait en zone urbaine. Au cours des années 1975-2008, la population urbaine a tellement augmenté qu'en 2008, elle a dépassé la population rurale.
Cette croissance urbaine a vu l’émergence de mégalopoles de plus de 20 millions d'habitants.
Entre 1975 et 2008, le nombre de méga villes (plus de 10 millions d'habitants) est passé de 3 à 30 dont 22 sont situées dans des pays en voie de développement. L'urbanisation est un phénomène brutal, la ville a bien 5000 ans d'âge, mais la révolution urbaine est récente. Ce processus se propage maintenant vers le sud.
La démographie et l'urbanisation vont aussi atteindre leur limite et entrer en crise.
Dans cet espace à problème, comment habiter, alimenter, circuler dans la mégalopole de demain, plus particulièrement dans ces géantes d'Afrique et d'Asie déjà profilées à plus de 20 millions d'habitants ?
Ville | Pays | population |
Tokyo | Japon | 37 203 122 |
New York | États-Unis | 25 945 945 |
Mexico | Mexique | 22 968 205 |
Séoul | Corée du sud | 22 596 020 |
Bombay | Inde | 20 426 991 |
São Paulo | Brésil | 20 218 868 |
La demande pétrolière mondiale va très probablement continuer à augmenter dans les trente prochaines années. Selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) cette croissance pourrait être de 60 %, une prévision qui reste cependant entachée d’incertitudes, tant il est difficile d’évaluer l’évolution des populations, des économies, des modes de vie, des technologies, voire des évolutions géopolitiques.
L’ensemble des prévisionnistes s’accordent sur le fait que la croissance de la consommation sera en grande partie tirée par les pays émergents les plus peuplés, comme la Chine ou l’Inde, qui connaissent une croissance économique très soutenue.
La demande de ces pays augmentera trois fois plus vite que celle de la zone OCDE pour atteindre près de la moitié de la demande totale de pétrole à l'horizon 2030 (contre 13 % en 1970).
La planète ne pourra vraisemblablement pas fournir toute l'énergie que nous souhaitons. Une révolution va s'opérer sur notre mode boulimique de consommation.
Il semble que les démographes aient beaucoup de difficultés à estimer la population mondiale.
Les chiffres ne sont bien sûr que des estimations car la marge d'erreur est importante, elle est due aux difficultés de recensement des populations. Dans certains pays un tiers des naissances ne donne lieu à aucune déclaration officielle. Des chercheurs Japonais recommandent cependant d'observer ces chiffres avec un certain recul.
Seulement 26% de la population mondiale vit dans des pays possédant des relevés complets des naissances et des décès. Donc ce bilan, basé sur les relevés des différents pays, ne peut être le reflet exact de la situation mondiale.
Malgré cela, la démographie reste galopante et joue un rôle important dans le réchauffement climatique, autre problème que l'humanité a à régler pour sa survie. On constate, une élévation dangereusement rapide de la température, corroboré par le résumé du GIEC 2007 qui a décrit une hausse de la température de 0,74°C sur 100 ans, soit plus de 25% de plus que la hausse de 0,6°C citée lors de son 3eme rapport de 2001.
Ce qui est certain, c’est que nous rejetons de plus en plus de CO2 et autres déchets nauséabonds et cela risque de continuer, car les besoins en énergie de la population mondiale augmentent avec la démographie. Nous remarquons à la fois que la nature se déchaîne de plus en plus violemment. En même temps, le monde du vivant se bat pour s'adapter à ces fluctuations climatiques en abandonnant en chemin, les espèces fragilisées. Tout se passe comme si nous n'étions pas les bienvenus sur ce "macro organisme" Terre, qui se défend par des poussées de "fièvres" en réaction à une agression interne qui l'oblige à activer certains mécanismes immunitaires pour retrouver son "équilibre".
Espérons simplement que ces mécanismes ne combattent pas l'homme comme s'il s'agissait d'un agent infectieux étranger. L'humanité maintenant avisée, doit prouver qu'elle est un constituant propre et non étranger de la planète Terre et donc contrôler son expansion. Bien que les besoins en ressources de l'humanité sont de plus en plus gigantesques, il faudra trouver un équilibre pour être acceptés sur ce merveilleux vaisseau spatial solitaire.