Le Petit âge glaciaire n'est pas un phénomène global, mais désignerait une faible glaciation marquée par une période d'extension des glaciers à l'époque moderne, entre le 13ème et le 19ème siècle, notamment en France. Le PAG est une période climatique froide survenue en Europe et en Amérique du Nord, à partir des années 1300 jusqu'aux années 1850.
Le petit âge glaciaire (Little lce Age) correspond à plusieurs minimums de températures moyennes très nets, concernant cette époque. En Europe, ce phénomène est accompagné d'une série de mauvaises récoltes, de famines et de catastrophes naturelles.
Le début exact, du Petit âge glaciaire est assez vague.
Le petit âge glaciaire constaté en Europe ne donne pas d'indication sur le début de cette mini ère glaciaire car généralement, les variations climatiques accusent toujours un retard de plusieurs dizaines d'années, en Europe de l'ouest par rapport au Groenland.
Compte tenu des difficultés à estimer ces épisodes de froids, les limites du PAG varient selon les études.
Les études du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement de l’Université de Grenoble et du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement de l'École Polytechnique Fédérale de Zurich, suggèrent que les extensions glaciaires seraient dues à une augmentation notable des précipitations, plus qu’à une baisse significative des températures.
L’avancée des glaciers serait la conséquence de la hausse de plus de 25% des chutes de neige hivernales.
Depuis la fin du Petit Age Glaciaire, soit depuis près de 150 ans, le retrait des glaciers est quasi continu.
Les glaciers ont perdu environ un tiers de leur volume total, l’épaisseur moyenne a diminué de 30 cm/an sur cette période.
Il n'y a pas d'unanimité scientifique, sur les dates et les causes de ce petit âge glaciaire. Pour certains scientifiques, les causes de cette petite glaciation seraient la baisse du rayonnement solaire. D’autres, expliquent le phénomène, par des éruptions volcaniques qui auraient masqué légèrement l’atmosphère.
Une étude présentée dans la revue Geophysical Research Letters par Gifford Miller, de l’université du Colorado, explique que le Petit Âge Glaciaire aurait débuté précisément entre les années 1275 et 1300.
Quatre éruptions volcaniques, en l'espace de cinquante ans, seraient responsables de ce phénomène.
Des poussières volcaniques qui réfléchissent les rayonnements solaires, de façon durable, diminuent effectivement la chaleur globale, reçue par la surface de la Terre. Le Centre national américain des recherches atmosphérique (NCAR) a développé un modèle climatique pour tester les effets d'éruptions volcaniques répétées, durant une période de cinquante ans. Les effets des rejets cumulés aurait donner naissance au Petit Âge glaciaire. Refroidissement, extension de la banquise, modification de la circulation des eaux et diminution du transport de chaleur vers les côtes atlantiques, voilà le scénario probable, selon le NCAR, de ce petit âge glaciaire.
Mais le petit âge glaciaire n'est pas comparable aux longues et intenses périodes de glaciation de l'histoire de la Terre. Il y a environ 750 millions d'années, la Terre aurait traversé les temps anciens sous la forme d'une boule de glace cosmique, comme actuellement, Thétys ou Rhéa, les lunes de Saturne, ou Europe, la lune de Jupiter.
Sur tous les continents, notre planète a gardé les traces de ses glaciations passées où la glace semble avoir couvert presque toute la planète. Cette théorie est connue sous le nom de glaciation boule de neige (snowball Earth). Les causes de cet évènement climatique majeur, sont mal connues, c'est pourtant après cet évènement que les organismes pluricellulaires ont fait leur apparition, sur la Terre.
Deux équipes du CNRS et du CEA ont réussi à modéliser à l'échelle du million d'années, l'évolution du cycle du carbone, du climat et de la position des continents, expliquant quantitativement cette glaciation.
Les glaciers continentaux et les glaces océaniques auraient atteint l'équateur comme l'indiquent des dépôts glaciaires caractéristiques, retrouvés sur tous les continents. L'hypothèse retenue par ces spécialistes, est une diminution de la concentration en CO2 de l'atmosphère. Lorsque le seuil critique est atteint, cela déclenche un refroidissement brutal.