L'assombrissement global ou obscurcissement planétaire, en anglais Global Dimming, modifie notre climat depuis les années 1950. L'assombrissement, mis en évidence pour la première fois par Gerald Stanhill, biologiste israélien, est la réduction de l'intensité lumineuse qui atteint la Terre en journée. L'assombrissement crée un refroidissement qui vient contrecarrer l'effet de serre qui réchauffe notre climat.
Il est probable que cet effet ait en partie masqué l'ampleur du réchauffement climatique.
De 1950 à 1985, le rayonnement solaire sur la surface de la Terre a diminué de 8 à 30 % compte tenu des fluctuations régionales et saisonnières. Alors que sur les continents africain et américain, les chercheurs ont mesuré une diminution de l'ensoleillement de 15 %, les assombrissements les plus faibles ont été mesurés en Europe du nord et en Australie et les plus forts assombrissements (30 %), en Russie. Le principal responsable de cet « assombrissement global » est l'activité des pays riches qui émettent en permanence des microparticules dans l'air.
Ces microparticules venant de nos usines et de la combustion du pétrole de nos véhicules, chargent les gouttelettes d'eau des nuages, les transformant en véritables miroirs. La lumière du soleil réfléchie par la couche nuageuse est alors plus importante et moins de lumière nous parvient. Moins de lumière signifie chute des températures dans certaines zones de la planète et moins d'évaporation dans les océans. La dramatique sècheresse des années 1980 en Éthiopie en serait une des conséquences.
Les températures légèrement plus fraiches auraient empêchées les masses humides de l'Afrique tropicale de remonter jusqu'au Sahel. Cette baisse de luminosité qui atténue le réchauffement climatique, démontre que l'on a peut-être sous-estimé l'amplitude du réchauffement global.
La situation se complique donc pour l'humanité, puisqu'il faut non seulement lutter rapidement contre le réchauffement climatique mais aussi contre l'assombrissement global.
Le changement rapide du climat ne se limite pas à une simple montée des températures. Les raisons sont nombreuses, et complexes.
Le plus surprenant, c'est que des études indépendantes font part d'un phénomène qui vient rejoindre celui du réchauffement global, l'assombrissement global.
Cet effet, constaté partout dans le monde, est le résultat de l'augmentation du taux moyen d'aérosols dans l'atmosphère suite aux émissions de diverses particules liées aux incendies de forêt, aux transports motorisés, à l'activité de nos usines et à la combustion des énergies fossiles.
Gerald Stanhill, lors de ses mesures du rayonnement solaire en Israël pour un projet d'irrigation, « J'ai été stupéfait de constater une réduction très importante du rayonnement solaire en Israël. Quand on compare ces mesures effectuées dans les années cinquante avec les mesures actuelles, on voit qu'il y a eu une baisse astronomique de 22%, et ça c'est incroyable ».
Nous constatons tous cette brume sombre en suspension dans l'atmosphère de nos villes.
Beate Liepert, chercheuse allemande diplômée en climatologie, a mené une étude indépendante sur le sujet et a relevé des résultats similaires.
« J'étais aussi septique que n'importe quel autre climatologue. Mais dès que j'ai constaté les mêmes résultats en Allemagne, alors je l'ai cru » affirme-t-elle.
50 ans après, l'obscurcissement global ne fait plus doute, également confirmé par deux biologistes australiens, Graham Farquhar et Michael Roderick, tous deux de l'Université Nationale d'Australie. Eux ont constaté une baisse mondiale du taux d'évaporation, et pensent en connaitre la cause « Il s'avère que les facteurs clés pour l'évaporation sont le rayonnement solaire, l'humidité et le vent. Mais le rayonnement solaire est vraiment le facteur dominant. Si le taux d'évaporation diminue, c'est peut être parce que l'ensoleillement diminue » disent-ils.
Les répercussions de cet obscurcissement planétaire peuvent modifier fortement les taux de précipitations et diminuer les moussons dans d'autres régions du monde comme en Asie, pouvant causer à terme des famines d'abord en Afrique, puis en Asie. Le docteur Léon Rotstayn, climatologue travaillant dans la recherche atmosphérique, affirme que « ces sècheresses dans les années soixante-dix, quatre-vingt, peuvent avoir été causées par la pollution de l'Europe et de l'Amérique du Nord, affectant les propriétés des nuages et refroidissant les océans de l'hémisphère Nord ».
La pollution causée par les pays industrialisés du Nord est donc indirectement liée aux tragédies alimentaires des pays en voie de développement. « Il n'y a pas de choix ici, nous devons réduire la pollution de l'air, voir l'éliminer » conclu t-il.
Les aérosols et autres microparticules émis dans l'atmosphère limitent apparemment l'impact du réchauffement climatique. David Travis, climatologue, a étudié l'impact des trainées d'avions sur le climat. Pour cela il a profité de l'interdiction du survol des états unis, suite aux attentats du 11 septembre 2001. Il a constaté une augmentation de plus de un degré en trois jours.
« Pour un profane ce n'est pas très impressionnant, mais sur le plan climatique c'est énorme » explique t-il. Le climatologue de renommée mondiale, Veerabhadran Ramanathan, de l'Université de Californie, pose une nouvelle pierre à l'édifice : « Presque tout ce qu'on fait pour créer de l'énergie pollue. D'après nos modèles, l'impact humain était de 1%, en fait, il faut multiplier cela par 10 ».
Depuis 1985, on observe un retour d'ensoleillement dans les régions où les émissions de ces particules ont fortement diminué.
Le climatologue David Travis conclue : « Nous pensions que nous vivions dans un monde se réchauffant, mais ce n'est en fait pas exact. Nous vivons dans un monde de réchauffement global plus un monde d'affaiblissement global, et nous supprimons maintenant l'affaiblissement global. Nous nous retrouvons donc avec un monde de réchauffement global, qui sera bien pire que ce que nous pensions, beaucoup plus chaud ».
Pendant des décennies, personne n'a prêté attention aux mesures d'évaporation, mais en 1990, les scientifiques remarquent quelque chose d'étrange, le taux d'évaporation est en baisse. Le professeur Graham Farquhar « Il y avait un paradoxe entre le fait que le taux d'évaporation du bac était en baisse, alors que le réchauffement de la planète était en augmentation ».
De plus l'augmentation de la température mondiale devrait augmenter le taux d'évaporation de l'eau, mais Farquahr après quelques calculs, a conclu que la température, n'est pas le seul facteur important dans l'évaporation de l'eau.
Dr. Michael Roderick: bien que les raisons de l'évaporation dans le bac, sont le taux de lumière du soleil, l'humidité et le vent, le facteur déterminant de l'évaporation est ici le taux de rayonnement du soleil et donc la lumière. Ils ont constaté que c'est grâce à l'énergie des photons qui atteignent la Terre sous forme de lumière solaire, que le phénomène d'évaporation des molécules d'eau se produisait dans l'atmosphère. Si le niveau d'évaporation baisse, c'est que peut-être l'intensité du soleil était plus faible. La diminution de l'évaporation est une preuve manifeste de l'obscurcissement global.
Au milieu de l'océan Indien, le chapelet des îles Maldives, a permis à Veerabhadran Ramanathan, météorologue, de démêler le mystère de ce qui est à l'origine de l'obscurcissement.
Prof. VR: la baisse de l'ensoleillement sur Terre, est évident. Pratiquement tout ce que nous produisons comme énergie, produit de la pollution.
En brulant du combustible nous augmentons l'effet de serre et donc le réchauffement de la planète mais aussi, de petites particules de suie et d'autres polluants qui flottent dans l'air, qui sont la cause de la brume sèche qui recouvre nos villes. Alors, se demande Ramanathan la pollution pourrait être la cause de l'obscurcissement global. Les Maldives semble un endroit sans pollution, mais en fait, dans les îles du nord de sales poussières, en provenance de l'Inde, atteignent ces iles.
Seules les iles plus au sud de l'archipel, jouissent de la qualité de l'air de l'Antarctique. Lorsqu'ils comparent l'air du nord avec celui du sud, Ramanathan et ses collègues établissent un lien avec la pollution de l'atmosphère et l'effet qu'elle cause.
Depuis les années 1950, le soleil présente une phase d'activité extraordinaire. C'est à cette conclusion que sont parvenus des chercheurs de l'institut Max Planck pour la recherche sur le Système solaire, en collaboration avec des scientifiques finnois, dans un article publié dans la revue "Physical Revew Letters".
Le développement temporel de l'activité solaire semble suivre de très près celui de la température moyenne à la surface terrestre, ce qui rend compte de l'influence du soleil sur le climat terrestre. Les chercheurs ont cependant montré que le réchauffement climatique des 30 dernières années ne peut que très partiellement être imputé à l'activité solaire.
Il en résulte que si l'activité solaire influence le climat, elle n'a joué qu'un rôle mineur dans le récent réchauffement climatique.
Le Soleil, formidable source de chaleur, a permis à la vie de se développer sur notre planète et guide ses grandes évolutions climatiques. Vu de la Terre, l'astre parait bien paisible pourtant il est le siège de tempêtes et d'explosions d'une extrême violence.
L'observatoire spatial européen Soho permet aux spécialistes de disposer d'une vue ininterrompue et complète du Soleil.
Ils peuvent ainsi l'analyser sous plusieurs angles : oscillations, rayonnement électromagnétique, plasma et vent solaire.
Le satellite collecte chaque jour des milliers d'images et de données permettant aux scientifiques de mieux comprendre les phénomènes climatiques à l'échelle planétaire.
La demande pétrolière mondiale va très probablement continuer à augmenter dans les trente prochaines années.
Selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), cette croissance pourrait être de 60 %, une prévision qui reste cependant entachée d'incertitudes, tant il est difficile d'évaluer l'évolution des populations, des économies, des modes de vie, des technologies, voire des évolutions géopolitiques.
L'ensemble des prévisionnistes s'accordent sur le fait que la croissance de la consommation sera en grande partie tirée par les pays émergents comme la Chine ou l'Inde, qui connaissent une croissance économique très soutenue.
La demande de ces pays augmentera trois fois plus vite que celle de la zone OCDE pour atteindre près de la moitié de la demande totale de pétrole à l'horizon 2030 (contre 13 % en 1970).
Il semble que les scientifiques aient beaucoup de difficultés à affirmer unanimement que le réchauffement climatique est d'origine humaine. Certains chiffres dénoncent la part de l'humanité dans ce réchauffement, d'autres montrent que la température de la planète subit des soubresauts dans le temps et que cela est naturel. Dans les cycles climatiques de la Terre, nous nous trouvons dans la période la plus chaude de la courbe interglaciaire ce qui veut dire que nous allons vers une période glaciaire mais il nous est difficile de le constater, notre temps n'est pas superposable au temps géologique de notre planète. Pourtant le retour des glaces sur la planète devrait arriver dans plusieurs dizaines de milliers d'années. Depuis la fin de la dernière période de glaciation il y a 18 000 ans, le climat est clément et relativement stable. Nous nous trouvons donc dans cette période où il fait en moyenne 15°Celsius sur la planète. Malgré tout on constate, une élévation dangereusement rapide de la température, corroboré par le résumé du GIEC 2007 qui a décrit une hausse de la température de 0,74°C sur 100 ans, soit plus de 25% de plus que la hausse de 0,6°C citée lors de son 3eme rapport de 2001.
Ce qui est certain, c'est que nous rejetons de plus en plus de CO2 et autres déchets nauséabonds et cela risque de continuer, car les besoins en énergie de la population mondiale augmente avec la démographie.
Nous remarquons à la fois que la nature se déchaine de plus en plus violemment et en même temps, que le monde du vivant se bat pour s'adapter à ces fluctuations climatiques en abandonnant les plus faibles.
Tout se passe comme si notre "macroorganisme", la Terre, subit en ce moment une petite "fièvre".
Tout comme chez les animaux à sang chaud, sa fièvre est une réaction de défense contre une agression interne qui l'oblige à activer certains mécanismes immunitaires pour retrouver son équilibre.
Espérons simplement que ces mécanismes ne combattent pas l'homme comme s'il s'agissait d'un agent infectieux étranger. L'humanité maintenant avisée doit prouver qu'elle est un constituant propre et non étranger de la planète Terre.