Hans Jonas (philosophe allemand 1903-1993) avança l'idée selon laquelle le modèle économique de l'Occident ne peut pas être viable sur le long terme, s'il ne devenait pas plus respectueux de l'environnement. Hans Jonas posa l'idée d'un devoir vis-à-vis des êtres à venir, des vies potentielles et vulnérables que nous menaçons et il donne à l'homme une responsabilité.
Poussée par les observations alarmistes de nos indicateurs, l'idée d'un développement durable est maintenant largement adoptée dans le monde. Toute la planète, comme un seul homme, s'est engouffrée dans tout ce qui peut à la fois, réduire les inégalités sociales et la pression sur l'environnement. Le développement soutenable est un mode de développement appliqué à la croissance et reconsidéré à l'échelle mondiale, afin de prendre en compte les aspects écologiques et culturels de la planète. La définition du développement durable a été proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland :
« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien.
Maintenant que l'homme a signé un contrat moral avec la nature, il va falloir revenir sur nos acquis. Tout ce que nous faisons, se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, travailler, vivre dans un environnement sain, est à réinventer. Notre génération a profité pleinement des ressources pour s'enrichir sans en mesurer les conséquences à long terme. Il est maintenant venu le temps de penser à demain. Il va falloir apprendre à moins consommer et surtout à utiliser des énergies renouvelables pour ne pas compromettre les générations futures.
C'est tout d'abord sur le transport et en particulier sur les véhicules automobiles, que les efforts devront être portés, car les transports dépendent à 90% du pétrole. Par exemple, la voiture électrique doit être industrialisée rapidement car la demande est déjà présente. Selon les scientifiques, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, de 60 à 80 % d’ici 2050, afin de limiter l’ampleur des dégâts qui nous attendent.
Le défi est donc colossal et les changements qu’il implique, tels que l’abandon du pétrole comme principale source d’énergie, seront douloureux.
Le développement durable appelle un changement radical de comportement de chacun (citoyens, entreprises, collectivités territoriales, gouvernements, institutions internationales) face aux menaces qui pèsent sur la planète et surtout sur l'humanité (inégalités sociales, risques industriels et sanitaires, changements climatiques, perte de biodiversité...).
Les excès et les dysfonctionnements dénoncés de notre mode de développement ont atteint leurs limites.
Tous les nouveaux projets de notre société devront y remédier.
Les effets de l’industrialisation (le réchauffement global, la fonte de la banquise et des glaciers, la montée des eaux, les cyclones, le déplacement des populations, la désertification, la pollution industrielle, l'érosion de la biodiversité, etc.) nous apparaissent maintenant de manière inquiétante.
Penser « collectif et non individuel » demande de revoir notre théorie économique, le libre jeu du marché étant un concept individuel, une régulation à l’échelle mondiale devra être organisée pour le bien de l'humanité, avant que les dommages ne soient irréversibles. Si les citoyens sont au cœur du développement durable, les états se doivent d'être exemplaires dans leurs politiques publiques. « Penser global mais agir local ».
Sous l'influence de ses changements rapides, des écosystèmes entiers subissent des modifications.
Notre mode de consommation impose aux espèces animales et végétales, de s'adapter plus rapidement qu'il est possible pour eux de le faire.
En conséquence, une forte concurrence s’installe entre les espèces pour l’accès aux ressources et à l’espace.
Maintenant, le monde du vivant nous observe !