Description de l'image : Les différences de température globale moyenne de surface sont calculées par rapport à la période 1850–1900. Quel que soit le scénario ce n'est qu'après 2030 que les courbes se séparent vraiment. Ensuite, l'amplitude des catastrophes climatiques va dépendre du scénario, donc de notre comportement. Source : The Physical Science Basis. Working Group I Contribution to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change.
Le 6ème rapport du GIEC 2021-2022 réaffirme avec une grande confiance la conclusion du précédent rapport selon laquelle il existe une relation quasi linéaire entre les émissions anthropiques de CO2 et le réchauffement climatique qu'elles provoquent.
Le GIEC a élaboré 5 scénarios pour 2100 concernant les émissions de gaz à effet de serre (CO2, CH4 et NO2).
Les différences de température globale moyenne de surface sont calculées par rapport à la période 1850–1900.
Quel que soit le scénario, un réchauffement climatique de 2 °C serait dépassé au cours du 21e siècle.
Depuis la période 1850–1900 la température moyenne mondiale a augmenté de 1,1 °C. Depuis les années 1975 une amplification apparait avec un taux de 0,15 à 0,20 °C par décennie.
Suivant les scénarios (du plus optimiste au plus pessimiste) la température aura augmenté de +1,5°C à 1,6°C d'ici 2040, de 1,6°C à 2,4°C entre 2041 et 2060 et de 1,4°C à 4,4°C entre 2081 et 2100.
Les 20 prochaines années seront décisives.
• SSP1-1.9 (émissions très basses) : +1,5°C par rapport à 1850–1900 (Accord de Paris). Dans ce scénario les émissions mondiales de CO2 tombent à zéro vers 2050. Les sociétés adoptent des pratiques plus respectueuses de l'environnement, l'accent étant mis non plus sur la croissance économique mais sur le bien-être général. Les investissements dans l'éducation et la santé augmentent et les inégalités diminuent. Les phénomènes météorologiques violents sont plus fréquents mais le monde a évité les pires conséquences du changement climatique.
• SSP1-2.6 (émissions basses) : +1,8°C par rapport à 1850–1900 à la fin du siècle. Dans ce scénario les émissions mondiales de CO2 tombent à zéro après 2050.
• SSP2-4.5 (émissions intermédiaires) : +2,7°C par rapport à 1850–1900 à la fin du siècle. Dans ce scénario les émissions de CO2 oscillent autour des niveaux actuels et commence à diminuer au milieu du siècle. Pas de changement brusque de nos comportements.
• SSP3-7.0 (émissions élevées) : +3,6°C par rapport à 1850–1900 à la fin du siècle. Dans ce scénario les émissions de CO2 sont quasiment doublées par rapport aux niveaux actuels d'ici 2100.
• SSP5-8.5 (émissions très élevées) : +4,4°C par rapport à 1850–1900 à la fin du siècle. Dans ce scénario les émissions de CO2 sont quasiment doublées d'ici à 2050. L'économie mondiale croît rapidement mais cette croissance est alimentée par l'exploitation des combustibles fossiles et des modes de vie très gourmands en énergie.
L'augmentation de la température globale a un impact sur les cyclones et leur intensité, l'élévation du niveau des mers et leur intensité, l'érosion marine et leur intensité, la durée des canicules et leur intensité, etc.
Le scénario 1 et le scénario 5 sont très peu probables. Cependant de nombreux changements climatiques dus aux émissions (passées et futures) de CO2 sont irréversibles, notamment les changements constatés dans les océans et sur les calottes glaciaires. Mais certains changements peuvent encore être ralentis et limités par des actions à différents niveaux, de l'échelle individuelle à l'échelle internationale.
• Réduire les émissions de gaz à effet de serre : Les principales sources d'émissions sont liées à l'utilisation de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon), à l'agriculture et à l'industrie. Pour réduire les émissions, il est nécessaire de diminuer notre consommation d'énergie fossile, de favoriser les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique), de réduire les émissions des transports et de l'agriculture.
• Favoriser les éco-gestes : à l'échelle individuelle, chacun peut agir en faveur de la lutte contre le changement climatique en adoptant des pratiques plus durables et économes en énergie, comme réduire sa consommation d'énergie, réduire ses déchets, utiliser les transports en commun ou privilégier les modes de transport doux.
• Encourager l'innovation : encourager l'innovation pour développer des technologies moins émettrices de gaz à effet de serre et trouver des solutions pour le stockage de l'énergie, l'efficacité énergétique, la production d'énergie renouvelable, l'agriculture durable et la gestion des déchets.
• Encourager les politiques et les accords internationaux : il est important de soutenir les politiques qui encouragent la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la transition vers une économie décarbonée. Les accords internationaux comme l'Accord de Paris peuvent également aider à atteindre les objectifs de réduction des émissions.
• Sensibiliser et éduquer : pour réussir à limiter le changement climatique, il est nécessaire que chacun soit conscient des enjeux et des solutions pour y faire face. La sensibilisation et l'éducation à la protection de l'environnement peuvent contribuer à faire changer les mentalités et les comportements.
Ces actions peuvent sembler ambitieuses, mais elles sont nécessaires pour éviter de mettre tout notre argent dans les réparations des dégâts infligés par le changement climatique à venir.