On appelle, empreinte écologique globale, la pression exercée par l'humanité sur la nature.
Cette notion a été créée dans les années 1990 par MM. Mathis Wackernagel et William Rees, deux chercheurs de l'Université British Columbia, à Vancouver.
Elle évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets. Cette demande dépasse en 2007, les limites des capacités de régénération des écosystèmes.
La demande moyenne mondiale est actuellement de 14,1 milliards d’hectares, soit de 2,23 hectares globaux par personne alors qu'il n'y a que 1,8 hectares globaux de surfaces de terres et de mers biologiquement productives disponibles par personne.
L’économie humaine est en dépassement écologique.
L’empreinte écologique globale de l’humanité a augmenté de 50 % entre 1970 et 1997, soit une hausse d’environ 1,5 % par an. La prolifération croissante de l'espèce humaine sur la planète peut provoquer un véritable effondrement environnemental car l'humanité utilise l’eau plus rapidement qu’elle ne se recharge dans le sol. Elle coupe les forêts plus rapidement qu’elles ne se régénèrent, émet du CO2 dans l’atmosphère plus rapidement qu’elle ne peut l'absorber.
Compte tenu de la demande il est fort probable qu'en 2050, l'humanité consomme deux fois ce que la planète peut produire en ressources naturelles.
La demande pétrolière mondiale va très probablement continuer à augmenter dans les trente prochaines années. Selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) cette croissance pourrait être de 60 %, une prévision qui reste cependant entachée d’incertitudes, tant il est difficile d’évaluer l’évolution des populations, des économies, des modes de vie, des technologies, voire des révolutions industrielles.
L’ensemble des prévisionnistes s’accordent sur le fait que la croissance de la consommation sera en grande partie tirée par les pays émergents les plus peuplés, comme la Chine ou l’Inde, qui connaissent une croissance économique très soutenue.
La demande de ces pays augmentera trois fois plus vite que celle de la zone OCDE pour atteindre près de la moitié de la demande totale de pétrole à l'horizon 2030 (contre 13 % en 1970).
La planète ne pourra vraisemblablement pas fournir toute l'énergie que nous souhaitons. Une révolution va s'opérer sur notre mode boulimique de consommation.
Selon le rapport de WWF (Fonds mondial pour la nature), l'augmentation du besoin de l'humanité en ressources naturelles est telle qu'il faudra une Terre supplémentaire avant 2040. Le rapport donne également une indication sur ce que l'on appelle l'empreinte écologique, mesurant les besoins en ressources naturelles d'une personne ou d'une population, pour la nourriture bien sûr mais aussi pour tout le reste (matériaux divers, occupation des sols pour l'habitation et le transport, bilan en carbone...). Il s'exprime en hectares globaux, donnant la surface de terres et d'océans nécessaire pour subvenir à ces besoins et pour recycler les déchets produits.
Selon les chiffres du rapport, ce besoin excède les capacités de la planète, depuis la fin des années 1980. En 2005, l'empreinte écologique de l'Humanité entière représentait 17,5 milliards d'hectares globaux. Or, la capacité de production de la planète, exprimée avec la même unité, atteignait seulement 13,6 milliards.
Cette différence de 29%, correspond à l'épuisement des ressources disponibles. A ce rythme, explique le rapport, l'écart atteindra les 100% au cours de la décennie 2030. Ce qui fait dire à cette organisation qu'il nous faudra alors deux planètes Terre pour que nos modes de vie actuels soient conservés. Mais il n'y a pas deux planètes Terre à notre disposition, c'est donc à l'homme, de se contenter des ressources renouvelables.