L'homme est conscient qu'en ce début du 21ème siècle, plusieurs problèmes se posent simultanément à lui, l'épuisement des ressources de la planète, le réchauffement climatique, la surpopulation et l'extinction silencieuse des espèces animales et végétales. Il n'existe pas pour l'instant de plan de secours, facile et rapide à mettre en œuvre, si ce n'est la réduction massive de notre consommation, le point commun à ces différents problèmes.
Nous sommes vraisemblablement à l'aube d'une révolution à la fois technologique mais surtout culturelle. Ce phénomène majeur va se caractériser par le passage d'une société inconsciente et consommatrice à une société responsable qui laissera le temps à notre planète de réparer nos erreurs.
Si je devais définir l'homme d'aujourd'hui, je dirais que l'homme est avant tout un animal vivant au milieu des autres espèces vivantes, dans un environnement fini et non extensible.
Nous remarquons tous les jours que le monde du vivant se bat pour s'adapter aux changements profonds de l'environnement, causés par l'activité humaine.
Les animaux et les végétaux ne peuvent suivre ce rythme effréné que l'homme leur impose.
Si nous continuons à ce rythme, l'homme sera bientôt le plus gros animal sur Terre et nous devrons nous passer des merveilles que la nature nous offre chaque jour.
Toutes les espèces sont importantes pour la biodiversité et aucune ne l’est plus qu’une autre.
Le monde vivant que nous observons aujourd'hui, est le résultat d'une succession unique de facteurs et en ce sens la vie telle que nous la connaissons est unique dans l'univers.
Chaque espèce qui disparait, non seulement affaiblit le patrimoine naturelle de la planète mais disparait à tout jamais de l'univers.
A combien d'individus peut-on estimer le nombre de baleines en 2008 ?
Les baleines sont des animaux parmi les plus gros, le terme baleine du latin ballaena, sous-entend d'ailleurs le gigantisme, terme emprunté de phallaina (φάλλαινα), issu d'une des œuvres d'Aristote et pouvant se traduire par « chose gonflée ».
Deux espèces, la baleine bleue et le rorqual commun, sont les deux animaux les plus grands ayant jamais existé. On dénombre encore environ 80 espèces de baleines différentes, les bleues, les blanches, les cachalots, à bosse, à bec, l'orque, les boréales…
En 2009, il ne resterait sur la planète, que seulement 100 000 baleines, toutes espèces confondues.
La perte d'une espèce peut causer une rupture significative dans le fonctionnement du système tout entier car chaque espèce qui disparaît de l'écosystème, affaiblit les chances de survie d'une autre.
L'ours polaire est le plus grand carnivore terrestre vivant. Les mâles adultes pèsent généralement entre 400 et 600 kg mais peuvent parfois atteindre les 800 kg pour une taille de 2 à 3 mètres. L'ours blanc fait partie de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). La population actuelle d'ours polaires est estimée à environ 22 000 individus.
Une étude de 2004 de la National Geographic Society a montré que le poids des ours blancs, en moyenne, était 50 % inférieur, comparé aux années 1970.
Cette donnée peut être prise comme une indication des pressions environnementales qui pèsent sur eux.
Si cet animal disparait, nous priverons les générations futures de ces images émouvantes.
Les catégories et critères de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) pour la Liste Rouge se veulent un système simple et facile à comprendre pour classer les espèces qui risquent de s’éteindre à l’échelle mondiale.
L’objectif du système est de fournir un cadre explicite et objectif de classification de la plus large gamme possible d’espèces, selon leur risque d’extinction.
Les espèces sont classées par IUCN, en 9 catégories, en fonction des dangers d'extinction.
- Espèce disparue (EX).
- Espèce en captivité ayant disparu de la nature (EW).
- En danger critique d'extinction (CR).
- En danger (EN).
- Vulnérable (VU).
- Quasi-menacé (NT).
- Préoccupation mineure (LC).
- Données insuffisantes (DD).
- Non évalué (NE).
N. B. : Chaque catégorie est complétée par des critères quantitatifs pour préciser la nature du risque. La Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature, créée en 1963, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales.
Cette liste rouge rassemble les informations sur les espèces menacées d'extinction, ce qui permet d'évaluer régulièrement l'évolution des risques que courent ces espèces.
Une espèce est déclarée éteinte, EX (EXTINCT), lorsque des études complètes, adaptées à la biologie de l'espèce, ont permis d'affirmer sans aucun doute, que le dernier individu est mort.
Il existe aussi un statut UICN pour les espèces certainement éteintes, PE (Possibly Extinct).
Dans la catégorie EX on peut citer le dauphin de Chine. Ce dauphin mesurait entre 1,40 m et 2,50 m de long et pesait entre 100 et 160 kg.
Son bec légèrement spatulé, pouvait atteindre 58 cm de long et était adapté pour attraper les poissons ou les crabes qui composaient sa nourriture.
Une espèce est classée dans la catégorie EW (Extinct in the Wild), lorsqu'il n'existe plus de spécimens sauvages dans la nature.
Un taxon est dit, éteint à l’état sauvage, lorsqu’il ne survit qu’en culture, en captivité ou dans le cadre d’une population naturalisée, nettement en dehors de son ancienne aire de répartition d'origine.
Cela concerne les espèces éteintes à l'état sauvage comme le lion de l'Atlas ou lion de barbarie. Sa caractéristique principale était sa crinière beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins africains, très sombre descendant jusqu'au milieu du ventre.
Cette espèce considérée éteinte à l'état sauvage, est conservée principalement au Maroc dans la ménagerie royale de Rabat, et dans certains parcs zoologiques, comme ceux de la Tête d'Or à Lyon ou des Sables d'Olonne. De nombreux autres parcs zoologiques possèdent des lions « hybrides » descendant des lions de l'Atlas.
N. B. : En taxinomie, un taxon est une entité conceptuelle qui est censée regrouper tous les organismes vivants possédant en commun certains caractères taxinomiques ou diagnostiques bien définis.
Une espèce est classée dans la catégorie CR (CRitically endangered), dite en danger critique d’extinction, lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle est confrontée à un risque extrêmement élevé d’extinction à l’état sauvage.
C'est le cas du lynx d'Espagne, une espèce en situation critique depuis 2002, à cause de sa population éparse et localement menacée.
Même si l'on en trouve au sud du Portugal, la plus grosse population se situe en Espagne.
Cette espèce est victime des cultures très polluantes qui font disparaître son alimentation favorite, qui comprend des lapins, des lièvres, des rats, des souris, des canards et des perdrix.
Selon l'UICN, le lynx ibérique est le mammifère le plus menacé à court terme dans le monde.
Face à cette menace, des projets de préservation, de renforcement, et de réintroduction de l'espèce ont été mis en place, notamment en Andalousie.
La Commission européenne a soutenu ces projets grâce au programme LIFE (l'instrument financier pour l'environnement).
Ces projets sont complexes, puisqu'il faut tout d'abord restaurer son habitat, favoriser la population de lapins et sensibiliser la population.
Un programme d'élevage de lynx ibérique en captivité est également en cours en Andalousie (catégorie EW), en vue de les réintroduire dans la vie sauvage ultérieurement.
Une espèce est classée dans la catégorie EN (ENdangered), c'est-à-dire en danger, lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle est confrontée à un risque très élevé d’extinction à l’état sauvage.
La Baleine Bleue (Musculus de Balaenoptera) est le plus grand mammifère de notre planète, peut-être le plus grand mammifère qui a jamais vécu (35 mètres pour 150 tonnes). Malheureusement, elle est en 2009, considérée en danger d'extinction car elle a été chassée inconsidérément jusqu'aux années 1960, date à laquelle la chasse a été finalement « interdite ».
La baleine bleue se nourrit principalement de plancton et de krill, jusqu'à plusieurs tonnes par jour.
Sa pigmentation bleu-gris et son souffle très spectaculaire qui produit un jet vertical de 9 m à 12 m, la rend facilement identifiable.
Sa nageoire dorsale située sur le tiers inférieur du dos est ridiculement petite, comparativement à la taille de l'animal.
On estime sa population à moins de 15 000 individus dans le monde. Près de 350 000 Baleines Bleues ont été tuées au 20ème siècle.
Une espèce est classée dans la catégorie VU (VUlnerable), lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu’elle est confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage. C'est le cas du requin baleine dont il n'existe qu'une seule espèce, le Rhincodon typus. Le requin baleine est le plus grand poisson de notre planète. Il peut atteindre 20 mètres de long et peser plus de 30 tonnes. Ce poisson se nourrit de plancton, de krill, d'algues, de petits crustacés, de petits calmars ou de petits poissons. Il en avale de grandes quantités, près d'une tonne par jour.
La peau de son dos, tachetée de points blancs, est épaisse (15 cm) et recouverte d'une couche protectrice de denticules aiguisées.
Son ventre est totalement blanc. La gueule du requin baleine mesure environ deux mètres de large, lui permettant de filtrer 2 000 tonnes d’eau par heure.
Ce requin doux et indifférent à la présence de l'homme, peut vivre plus d'une centaine d'années.
C'est vrai que la planète a subi tout au long de son histoire de grands cataclysmes qui ont exterminé en masse les espèces vivantes. La vie de notre époque est le résultat miraculeux de ces catastrophes naturelles. Pour recréer toutes ces espèces vivantes, il aura fallu des centaines de millions d'années, ce qui donne encore plus d'importance à la sauvegarde des espèces actuelles. Bien que la vie est tenace, difficile à détruire, elle se renouvèle après chaque extinction de masse, l'homme conscient se doit de sauvegarder le plus possible chaque espèce vivante. Selon le rapport WWF (Fonds mondial pour la nature), les besoins de l'humanité en ressources naturelles excèdent les capacités de la planète, depuis la fin des années 1980. En 2005, l'empreinte écologique de l'Humanité entière représentait 17,5 milliards d'hectares globaux.
Or, la capacité de production de la planète, exprimée avec la même unité, atteignait seulement 13,6 milliards d'hectares. Cette différence de 29%, correspond à l'épuisement des ressources disponibles. A ce rythme, explique le rapport, l'écart atteindra les 100% au cours de la décennie 2030. Ce qui fait dire à cette organisation qu'il nous faudra alors deux planètes Terre pour que nos modes de vie actuels soient conservés.
Mais il n'y a pas deux planètes Terre à notre disposition, c'est donc à l'homme, de se contenter des ressources disponibles et de laisser le temps à la planète de se renouveler.