Description de l'image : Représentation de Galilée réalisant des expériences pour étudier la chute des corps. Source image : Astronoo IA.
Avant Galilée, la science était largement dominée par des approches philosophiques et théologiques. La pensée scientifique se basait souvent sur des raisonnements a priori et des spéculations logiques, comme celles de l'ancienne Grèce (Pythagore (580-495 av. J.-C.), Platon (428-348 av. J.-C.), Aristote (384-322 av. J.-C.), par exemple). Il n'y avait pas de méthode systématique pour tester les hypothèses par l'observation et l'expérimentation.
Avant Galilée, la vision dominante de la chute des corps était fondée sur les idées d'Aristote. Selon lui, les objets lourds tombaient plus vite que les objets légers. Aristote postulait que la vitesse de chute des corps était proportionnelle à leur poids, et il pensait également que la vitesse de chute des corps dépendait de leur nature (par exemple, les pierres tombaient plus vite que les plumes).
Avec Galilée (1564-1642), la manière d'aborder la recherche scientifique est fondée sur l'expérimentation, l'observation, la quantification, et l'analyse mathématique, qui sont tous des éléments clés de la méthode scientifique telle que nous la connaissons aujourd'hui.
La loi de la chute des corps, formulée en 1604 par le mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien, représente une étape fondamentale dans la compréhension du mouvement des objets sous l'effet de la gravité. Contrairement à la conception aristotélicienne qui affirmait que les corps plus lourds tombaient plus rapidement que les corps légers, Galilée démontra, par ses expérimentations, que tous les corps tombent à la même vitesse, indépendamment de leur masse.
Galilée, comme beaucoup d'autres scientifiques de son époque, a observé des phénomènes quotidiens, mais il a été le premier à les remettre en question de manière systématique et expérimentale. Galilée remarquait que les objets de poids différents (tels que des pierres de tailles différentes) semblaient tomber à des vitesses similaires, contrairement à ce que disait Aristote. Cela ne correspondait pas à la théorie selon laquelle les objets lourds tombaient plus vite que les légers.
Galilée a utilisé une rampe inclinée pour ralentir la chute des objets et permettre des mesures plus précises du temps qu'ils mettaient à parcourir une certaine distance. L'idée était de réduire la vitesse de chute en la répartissant sur une distance plus longue, ce qui lui permettait de mesurer plus facilement le temps de chute. Des clochettes étaient utilisées pour marquer le moment où les boules atteignaient certaines positions sur la rampe.
Ses résultats, confirmés par ses observations, établirent que l'accélération d'un corps en chute libre est constante et ne dépend ni de sa masse ni de sa forme.
Une des idées novatrices de Galilée fut de comprendre que l'accélération de la chute est due à l'attraction gravitationnelle et que cette accélération est uniforme. Ainsi, il montra que la distance parcourue par un objet en chute libre est proportionnelle au carré du temps de chute. Cela signifie que si un objet tombe deux fois plus longtemps, il aura parcouru quatre fois la distance.
L'équation n'a pas été formulée par Galilée dans cette forme précise, où d est la distance parcourue, g est l'accélération due à la gravité et t est le temps écoulé.
$$d = \frac{1}{2} g t^2$$
Cependant, il est bien à l'origine de la découverte de la relation entre le temps de chute et la distance parcourue par un objet sous l'effet de la gravité.
En rejetant l'idée que la vitesse de chute dépend de la masse des corps, il ouvrit la voie à une compréhension plus précise du mouvement des corps célestes et des objets sur Terre. Cette loi fut un des fondements qui influencèrent plus tard Isaac Newton (1642-1727) dans l'élaboration de sa théorie de la gravitation universelle.
La loi de la chute des corps est l'une des premières expériences scientifiques qui utilisaient des méthodes rigoureuses de mesure du temps et de la distance. Elle a marqué un tournant dans la science moderne, en introduisant des concepts de base qui sont toujours utilisés dans l'étude du mouvement et de la gravité.