Jupiter, la plus grande planète du système solaire est entourée de plus de 60 satellites naturels.
Les premières lunes de Jupiter furent découvertes en 1610. Galileo Galilei découvrit à cette époque les quatre plus grands satellites du système jovien Io, Europe, Ganymède et Callisto.
Ces lunes appelées depuis galiléennes, furent les premières a être observées hormis celle de la Terre. Aujourd'hui grâce aux sondes spatiales, nous avons une vue plus complète du système Jovien.
C’est la série des missions Voyager qui a permis de lever le voile sur le système jovien en découvrant en 1979, Métis, Thébé et Adrastée.
Avant l'ère spatiale, les astronomes avaient découverts Amalthée (1892), Himalia (1904), Élara (1905), Pasiphaé (1908), Sinopé (1914), Lysithéa et Carmé (1938), Ananké (1951), Léda (1974) et Thémisto (1975.
Entre 1979 et 1999, aucun nouveau satellite de Jupiter ne fut découvert et il fallut attendre le 6 octobre 1999, pour que le programme Spacewatch découvre une nouvelle lune à Jupiter, Callirrhoé.
Des observations en 2000, révélèrent dix nouvelles lunes, portant le nombre de satellites à 28 après la redécouverte de Thémisto, Kalyké, Jocaste, Érinomé, Harpalyké, Isonoé, Praxidiké, Mégaclité, Taygèté, Chaldéné et S/2000 J 11.
L'année suivante, onze autres lunes furent découvertes, amenant le total à 39, Hermippé, Eurydomé, Spondé, Kalé, Autonoé, Thyoné, Pasithée, Euanthé, Orthosie, Euporie et Aitné.
En 2002, une seule lune, Arché, fut découverte.
En 2003 il y a la découverte de 23 nouveaux satellites, Eukélade, S/2003 J 2, S/2003 J 3, S/2003 J 4, S/2003 J 5, Hélicé, Aœdé, Hégémone, S/2003 J 9, S/2003 J 10, Kallichore, S/2003 J 12, Cyllène, S/2003 J 14, S/2003 J 15, S/2003 J 16, S/2003 J 17, S/2003 J 18, S/2003 J 19, Carpo, Mnémé, Thelxinoé et S/2003 J 23.
La plupart des 47 satellites découverts après les années 2000 sont de petites lunes de quelques kilomètres de diamètre, le plus grand atteignant à peine 9 km.
En 2006, on connaissait 63 lunes à Jupiter, le record du système solaire.
Ganymede (Jupiter III) | Characteristics |
Apoapsis | 1 071 600 km |
Periapsis | 1 069 200 km |
Semi-major axis | 1 070 400 km |
Diameter | 5268 km |
Axial tilt | 0-0.33° |
Mass | 1.4819×1023 kg |
Average orbital speed | 10.88 km/s |
Eccentricity | 0.0013 |
Orbital period | 7.15455296 d |
Rotation period | synchronous |
Inclination to Jupiter's equator | 0.20° |
Discovered by | Galileo Galilei |
Discovery date | January 7, 1610 |
Ganymède est la plus grosse lune de Jupiter mais aussi du système solaire. Elle est plus grande que Mercure mais avec à peu près la moitié de la masse de Mercure. Elle fut découverte en 1610 par Galilée et Simon Marius qui la nomma ainsi en l'honneur de Ganymède, prince troyen de grande beauté, enlevé par Zeus, métamorphosé en aigle, alors qu'il faisait paitre son troupeau sur le mont Ida de Troade. Ganymède est composée de silicate et de glace d'eau reposant sur un manteau liquide qui pourrait contenir de l'eau liquide. En 1972, une équipe d'astronomes détecta une fine atmosphère autour de Ganymède lors d'une occultation. Depuis une atmosphère de dioxygène ténue très similaire à celle d'Europe a été confirmée par le télescope spatial Hubble. La sonde Galileo en orbite autour de Jupiter en 2000, a pu faire un zoom de Ganymède. Les régions sombres sur Ganymède sont criblées de cratères, ce qui implique qu'ils sont très vieux, tandis que les régions plus claires sont plus jeunes et parsemées de rainures. Le cratère Chrysor sur Ganymède s'étend sur environ 6 000 mètres et le cratère Aleyn sur 12 000 mètres. Comme notre propre Lune, Ganymède tourne de façon synchrone et présente toujours la même face vers la planète Jupiter.
Cette lune, visible en bas à droite de la photo est Ganymède, et la planète Jupiter, semble la protéger.
La recherche de vie extraterrestre dans notre propre système solaire s'intéresse à Ganymède qui pourrait posséder des océans liquides sous la surface. Elle fait partie des lunes, comme Callisto et Europa où des mers d'eau liquide peuvent être présentes sous les couches de glace de surface. L'hypothèse de l'océan est apparue comme une explication du champ magnétique exceptionnellement fort de Ganymède. Ganymède, la plus grande lune du système solaire, a aussi le plus grand champ magnétique mesuré de toutes les lunes. Certains exobiologistes avancent l'hypothèse que la vie peut être en mesure d'émerger dans un tel océan, tout comme dans les océans de la Terre antique. Comme la Lune, Ganymède conserve la même face vers sa planète centrale, Jupiter. Si Ganymède était en orbite autour du Soleil, elle serait considérée comme une planète car elle est plus grande que la planète Mercure.
En 1999, un disque de débris sous forme d'anneau a été détecté tout comme pour Europe et Callisto. La sonde Galileo qui orbita autour de Jupiter entre décembre 1995 et septembre 2003 a aussi observer Ganymède.
C'est la sonde Galileo qui a apporté les preuves de l'existence d'un champ magnétique, d'une atmosphère ténue et d'une couche d'eau en dessous de la surface.
Ganymède sera à nouveau revisitée lors de la mission spatiale Europa Jupiter System Mission, prévue dans les années 2020.