Kepler, le télescope spatial de plus d'une tonne, est parti en direction de la voie lactée, le 6 mars 2009 à 22H48, heure de Floride, grâce à une fusée Delta II, à la recherche de planètes extrasolaires ou exoplanètes. Les planètes que le télescope de Kepler va rechercher, sont des exoterres de petites tailles, 2 à 20 fois la taille de la Terre, celles que le télescope spatial Corot ne peut apercevoir. En mars 2009, les scientifiques annoncent avoir découvert 342 exoplanètes, 289 étoiles avec des planètes et 0 planète identique à la taille de la Terre. Les 342 planètes sont des géantes gazeuses pour la plupart, mais aucune dans la zone habitable. C'est pour atteindre cet objectif que les Américains ont lancé la mission Kepler, visant à déterminer s'il y a des planètes habitables en dehors de notre système solaire. Kepler va observer attentivement pendant trois ans et demi, plus de 150 000 étoiles de la Voie lactée, plutôt situées dans les régions du Cygne et de la Lyre. Il devra repérer les planètes en orbite autour d'étoiles identiques à notre Soleil, rocheuses comme notre Terre et de plus, positionnées dans la zone habitable, c'est-à-dire, ni trop loin ni trop près de son étoile. Kepler embarque pour cela un télescope spécialisé de un mètre de diamètre avec un champ de vision de 105 degrés et une définition d'image de 95 millions de pixels.
Ce monstre technologique de la Nasa voit large, puisqu'il est muni d'un photomètre pour mesurer la brillance de dizaines de milliers d'étoiles simultanément, afin d'augmenter les chances de découverte par la méthode du transit. Un transit se produit à chaque fois que la planète passe entre son étoile et l'observateur, à ce moment là, la planète occulte un peu de la lumière de l'étoile, produisant un assombrissement périodique détectable. Cette signature est utilisée pour repérer la planète et déterminer sa taille et son orbite.
« La mission Kepler, pour la première fois, va permettre aux humains de notre galaxie de rechercher des planètes de tailles comparables à la Terre ou même plus petites », a déclaré le chercheur principal William Borucki du centre de recherche de la NASA, en Californie.
« Grâce à ses capacités de pointe, Kepler va nous aider à répondre à l'une des questions des plus anciennes de l'histoire de l'homme : Y a-t-il d'autres êtres que nous, dans l'univers ? »
L'ampleur de la question ne permet pas d'y répondre simplement si tant est qu'il y ait une réponse, car la question concerne autant l'aspect philosophique que l'aspect chimique de la vie.
Nous constatons que la vie évolue dans le temps en prenant un chemin, défini par une infinité de paramètres, ce qui la rend indéfinissable et imprévisible.
Il existe pourtant une définition biologique de la vie :
« un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle. »
Tous les organismes vivants assurent leur stabilité en réagissant aux changements de leur environnement.
La vie a donc une faculté d'adaptation et d'apprentissage. N'est-ce pas plutôt cela, la vie ?
Mais nous constatons aussi en observant les galaxies, les étoiles et les planètes, que la matière est capable de s'auto-organiser sans être pour autant vivante.
Cependant, une bonne définition de la vie doit prendre en compte ce concept, c'est à dire, la faculté qu'a la matière à progressivement gravir les échelons de la complexité.
La ténacité de la vie n'est-elle pas la preuve qu'elle est présente, partout dans l'Univers, attendant un contexte favorable pour poursuivre son chemin vers la complexité ?
Il est difficile de croire que la vie n'existe que sur Terre, partout où il y a de l'eau liquide, il y a une possibilité de vie même sous la croute glacée de certaines planètes ou satellites de planètes.
La vie se développe dans des endroits où même l'énergie du soleil ne pénètre pas, nous le constatons dans les abysses de notre planète.