Le rover Curiosity, mission principale du programme Mars Science Laboratory de la NASA, a atterri sur Mars le 6 août 2012 dans le cratère Gale, une dépression de 154 km de diamètre située juste au sud de l’équateur martien. L’objectif de la mission est ambitieux : déterminer si Mars a pu un jour abriter la vie, en analysant la géologie, l’atmosphère et la chimie de la planète rouge.
À peine quelques minutes après son atterrissage, le rover a envoyé ses premières images du sol martien. Ces clichés, capturés par la caméra arrière HazCam, montrent une surface rocheuse, poussiéreuse, caractéristique de l’environnement martien. L’atmosphère ténue, chargée de poussière ferrugineuse, donne à la lumière une teinte ocre, qui domine toutes les photos prises par les capteurs embarqués. Ces premières images, bien que rudimentaires, ont confirmé que Curiosity était en bon état et prêt à commencer son exploration scientifique.
Curiosity est un véritable laboratoire mobile de près de 900 kg. Il est équipé de 10 instruments scientifiques, répartis entre le mât, le bras robotique et le châssis du rover. Voici une présentation technique des principaux instruments :
L’ensemble de ces instruments permet à Curiosity de conduire une analyse in situ très poussée de l’environnement martien. Le rover a notamment confirmé que le cratère Gale a abrité dans un lointain passé un environnement lacustre, avec des conditions propices à la vie microbienne.
En 2012, le rover Curiosity marque une étape historique dans l’exploration spatiale. Grâce à ses technologies avancées et à son architecture robuste, il démontre que l’exploration automatisée de Mars peut atteindre un haut degré de complexité scientifique. Les premières données envoyées vers la Terre sont déjà d’une richesse inédite, révélant un passé martien plus humide et potentiellement habitable. Curiosity pose ainsi les bases des futures missions martiennes, notamment celles à visée humaine, en dressant un portrait plus précis et nuancé de l’environnement martien. Il s’impose, dès ses débuts, comme un jalon essentiel de l’exobiologie et de la géologie planétaire.