Friedrich Wilhelm Bessel est un astronome et mathématicien allemand, connu principalement pour avoir effectué les premières mesures précises de la distance d'une étoile. Il est le fondateur de l'école allemande d'astronomie d'observation.
Fils de fonctionnaire et petit fils d'un pasteur de Rhème, Friedrich Wilhelm Bessel est né à Minden, en Allemagne. Il appartient à une famille nombreuse de six filles et trois garçons. Deux de ses frères deviennent juges à la cour provinciale, mais au désespoir de ses parents, le jeune Friedrich abandonne ses études. Son succès relatif en physique et en mathématiques ne compense pas ses difficultés en latin. Il choisit de devenir apprenti marchand, il entre chez Kulenkamp à Brême, le 1er janvier 1799.
Très vite, il maitrise le calcul et la comptabilité commerciale. Le commerce étranger l'intéresse, il étudie, la nuit, la géographie et apprend l'espagnol et l'anglais.
Un peu plus tard, il vise le poste d'officier sur un cargo, il s'initie à la détermination de la position d'un bateau.
Il ne se contente pas de savoir naviguer avec l'aide des étoiles, et commence à étudier sérieusement l'astronomie.
En 1804, après avoir lu un livre d'Olbers expliquant une façon simple de calculer l'orbite d'une comète, il présente ses calculs de l'orbite de la comète Halley à Olbers.
En 1806, Bessel devient assistant à l'Observatoire de Schröter, sur la recommandation d'Olbers. Il y observe les comètes et les planètes, principalement Saturne.
En 1810, Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse, lui confie la construction d'un observatoire à Königsberg. Bessel en sera le directeur de 1813 jusqu'à sa mort.
En 1812, il est reçu membre de l'Académie des Sciences de Berlin. Il consacra sa carrière à l'astrométrie. Ses principales contributions sont la construction d'appareils très précis pour le positionnement des étoiles et des planètes.
Il effectue la première mesure d'une parallaxe stellaire. Il complète le catalogue de 75 000 étoiles jusqu'à la magnitude 9. Il précise également, pour la Terre, le diamètre, la masse et la valeur de l'aplatissement aux pôles.
On lui doit l'année-lumière comme unité de longueur.
En 1825, il devient membre étranger de la Royal Society.
Vers 1835 il émet l'hypothèse que les queues de comètes pouvaient être dues à une force répulsive. Cette hypothèse est reprise par Fiodor Bredikhine (1878), puis affinée par Michaël Finston et Ronald Probstein (1968).
Dès 1840, il suppose qu'il doit exister une grande planète au-delà d'Uranus, préludant ainsi à la découverte de Neptune par Urbain Le Verrier en 1846.
À partir de 1840, sa santé se détériore et après deux ans de souffrance, il meurt d'un cancer le 17 mars 1846 à Königsberg.