La Rivière Noire est une région denses de la Voie lactée, observable comme une silhouette sombre traversant le plan galactique. Ce phénomène apparent résulte de l’absorption et de la diffusion de la lumière stellaire par des nuages interstellaires composés majoritairement de gaz moléculaire et de poussières.
Les nuages obscurs qui composent la Rivière Noire sont essentiellement formés de molécules d'hydrogène \( \mathrm{H_2} \), ainsi que de poussières constituées de grains de silicates, carbones amorphes, glaces, et autres composés complexes. Ces grains microscopiques provoquent une extinction sélective de la lumière, plus marquée dans le visible que dans l'infrarouge, expliquant l’apparition d’une silhouette noire face aux étoiles plus lointaines.
La Rivière Noire, observable à l'œil nu comme une bande sombre interrompant la luminosité de la Voie lactée, s'étend sur environ 80 degrés d'arc le long du plan galactique. Elle débute dans la constellation du Sagittaire, proche du centre galactique très dense, et se prolonge vers le nord en traversant les constellations du Serpent, de l'Aigle puis du Cygne.
Cette silhouette obscure résulte de la présence de complexes moléculaires et de nuages de poussières interstellaires concentrés dans ces directions, masquant la lumière des étoiles situées en arrière-plan. La Rivière Noire est particulièrement visible durant l'été dans l'hémisphère nord, lorsque le plan galactique est haut dans le ciel nocturne.
En coordonnées galactiques, la Rivière Noire correspond à une région autour du plan galactique, entre des longitudes galactiques approximatives de 20° à 100°, où la densité de matière interstellaire est maximale.
Les régions sombres comme la Rivière Noire sont des zones privilégiées pour la formation d’étoiles. La densité élevée et la température basse favorisent l’effondrement gravitationnel des noyaux denses, initiant la création de proto-étoiles.
Alors que la Rivière Noire est visible comme une obscuration dans le domaine visible, son étude s’enrichit grâce aux observations en ondes radio, en infrarouge (évitant partiellement l’extinction), et en rayons X (détectant les régions très denses et chaudes). Ces techniques permettent de cartographier la structure tridimensionnelle et la dynamique interne de ces nuages.
Type de nuage | Densité (particules/cm3) | Température (K) | Composition principale | Échelle typique (pc) |
---|---|---|---|---|
Nuage diffus | 10 - 102 | 30 - 100 | Hydrogène atomique H, poussières fines | 10 - 100 |
Nuage obscur (dark cloud) | 103 - 104 | 10 - 20 | Hydrogène moléculaire H2, CO, poussières | 1 - 10 |
Nébuleuse moléculaire géante | 104 - 106 | 10 - 15 | H2, CO, glace, poussières épaisses | 10 - 100 |
Source : Bergin & Tafalla (2007), Annual Review of Astronomy and Astrophysics, NASA/IPAC Extragalactic Database.
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