Cette nébuleuse par réflexion a vraiment la forme évocatrice d'une tête de Sorcière fixant le cosmos.
Sur la photo du bas, la nébuleuse de la Tête de Sorcière ou IC 2118, est associée à l'étoile Rigel (β Orionis / β Ori, qu'elle regarde fixement, Rigel étant la plus brillante étoile de la constellation d'Orion. Connue aussi sous le nom de IC 2118, la nébuleuse de la Tête de Sorcière brille essentiellement grâce à la lumière de Rigel qui se réfléchit sur la fine poussière de la nébuleuse.
Sur l'image ci-contre, la couleur bleue se réfléchissant sur la poussière de la nébuleuse de la Tête de Sorcière est due non seulement à la propre couleur bleue de Rigel, mais aussi au fait que c'est seulement le bleu du spectre lumineux de Rigel qui se disperse sur les grains fins de la nébuleuse. La nébuleuse de la tête de Sorcière se trouve à environ 800 années-lumière de notre Soleil juste à côté du célèbre chasseur d'Orion.
La nébuleuse de la Tête de Sorcière est une nébuleuse par réflexion, c'est-à-dire qu'elle réfléchit la lumière des étoiles environnantes. Les nébuleuses par réflexion sont des gigantesques nuages de poussières qui réfléchissent tous simplement la lumière d'une ou plusieurs étoiles voisines. C'est le cas ici, de l'énorme étoile Rigel qui inonde de sa radiation lumineuse les fines poussières de la tête de la Sorcière.
Les étoiles des nébuleuses par réflexion ne sont pas assez chaudes pour causer l'ionisation du gaz qui la compose, contrairement aux nébuleuses par émission. La distinction entre ces deux types de nébuleuses a été faite par Edwin Hubble en 1922.
Rigel est la septième étoile la plus brillante du ciel et se situe entre 650 et 950 années-lumière du Soleil. La magnitude absolue estimée de Rigel est de -6,7, c'est une supergéante bleue, 55 000 fois plus lumineuse que le Soleil.
Avec un diamètre de près de 116 millions de km, elle est ≈84 fois plus grande que le Soleil. Comme beaucoup de supergéantes, Rigel a une luminosité variable irrégulière, de 3 à 30 %, sur une période de 25 jours en moyenne. Cette variabilité s'expliquerait par les pulsations nucléaires de la surface de cette magnifique étoile.