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Astronomie et astrologie babylonienne

Le savoir mésopotamien

Mise à jour 30 octobre 2021

L'astronomie Babylonienne date du 9è siècle av J.C. Cette immense culture nous est parvenue grâce à des milliers de tablettes d'argiles gravées avec un stylet (une petite partie concerne l'astronomie).
Les historiens des sciences considèrent que l'astronomie mésopotamienne n'était pas une science, en raison de la place prépondérante de l'astrologie. Cependant l'astrologie et l'astronomie en Mésopotamie font partie d'un même domaine de pensée, de la même forme de savoir céleste ou "science astrale".
Les plus anciennes données que l'on connaisse nous viennent des babyloniens qui vivaient en Mésopotamie il y a 4000 ans.
Les phénomènes mesurés en priorité étaient les levers et les couchers des astres (premières et dernières visibilités dans le ciel). Mais aussi les périodes synodiques (durée pour revenir à une même configuration céleste).
De plus de nombreux phénomènes célestes réguliers de l'astronomie sont notés. Parmi ces données on trouvent les éclipses de Lune, de Soleil, les changements de phase lunaire, les périodes de Mercure, de Vénus, de Mars, de Jupiter, de Saturne, l'inclinaison de l'orbite terrestre, les oppositions et les conjonctions des planètes.
Le point de référence des observations célestes était l'horizon.
L'astrologie mésopotamienne consistait à noter la périodicité de certains phénomènes célestes afin de repérer si leurs apparitions et disparitions suivaient leur cours normal. Si le phénomène était régulier, le présage était positif. Si le phénomène était en avance ou en retard, le présage était négatif.
La répartition des étoiles dans le ciel et les mouvements des astres errants (période synodique) étaient connus dans la première moitié du Ier millénaire av. J.‑C.
C'est sur ces bases qu'avaient été élaborés plusieurs systèmes de référence dont le système zodiacal.
À partir du 5è siècle av. J.-C, l'écliptique est divisée en 12 sections de 30 degrés contenant les 12 constellations correspondant approximativement à nos signes du zodiaque actuel.
Le zodiaque été un système de référence dans les almanachs (calendriers reprenant les grandes dates), les horoscopes (examen de l'heure d'une naissance par rapport aux évènements célestes) et les éphémérides (tables astronomiques par lesquelles on détermine, pour chaque jour, les positions des planètes). Les horoscopes Babyloniens datent de 410 av. J.-C.

Exemple d'horoscope de naissance d'un enfant :
« L'an 243, au mois de Nisannu, le 20e jour (16 avril 69 av. J.-C.), durant la 9e heure, un enfant est naît. À cette heure, la Lune était dans la fin du Capricorne à 18°, le Soleil dans la fin du Bélier à 30°, Jupiter dans le Sagittaire à 24°, Vénus dans les Gémeaux à 13°, Saturne dans le Verseau à 15°, Mars dans la Balance à 14°, Mercure qui ne s'était pas levée n'était pas visible. Le coucher de Lune avant le lever du Soleil s'est produit le 14e jour, la dernière visibilité lunaire s'est produite le 27e jour. Cette année-là le 28e jour du mois Abu (20 août 69 av. J.-C.), une éclipse solaire attendue n'a pas été observée à la fin du Lion. Le 13e jour du mois Ululu (3 septembre 69 av. J.-C.) au coucher du Soleil une éclipse lunaire excédant le tiers du disque s'est produite ; la Lune était déjà éclipsée quand elle s'est levée en Poissons. La bonne fortune de cet enfant... »
Un des principaux apports des observations régulières fut la mesure empirique des cycles de la Lune et du Soleil, essentiels pour la détermination des calendriers bien que ceux-ci avaient déjà une longue histoire. Les calendriers anciens se basaient sur l'observation empirique des cycles de la Lune et du Soleil. Le système dit "luni-solaire" avait une année de 12 mois (cycle de la Lune). Cela permettait de prédire quand elle allait réapparaitre dans le Ciel. Dans ce contexte, le mois fait 29 ou 30 jours (en moyenne le mois synodique fait environ de 29 jours et demi).
A la fin du 4è millénaire av. J.‑C., le mois durait 30 jours et l'année durait 12 mois. C'est cette référence simplifiée qui servait à effectuer des calculs. Ensuite on ajustait par rapport à la durée réelle de l'année observée.
Depuis le 3è millénaire av. J.‑C. pour corriger l'écart entre le calcul et l'observation, on ajoutait de façon empirique, un mois intercalaire.
L'astrologie et l'astronomie babylonienne ont été à l'origine de l'astronomie grecque, byzantine, syrienne, de l’astronomie médiévale des Musulmans et des Européens.
Les sources classiques grecques et latines désignent fréquemment les astronomes de Mésopotamie du nom de « Chaldéens », souvent pour les présenter comme des spécialistes de l’astrologie et d’autres formes de divination.

N. B. : les éphémérides babyloniens ont été traduits au 19è siècle.

Empire babylonien

Image : Babylonie (sud de l'Irak). La civilisation babylonienne s'épanouit en Mésopotamie du Sud. Elle perdure du début du 2è millénaire av. J.‑C. jusqu'au début de notre ère. Elle est issue des civilisations plus anciennes de la Mésopotamie (Sumer et Akkad).

Le zodiaque mésopotamien

Image : Les constellations du « zodiaque » mésopotamien.


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