Quaoar, officiellement désignée (50000) Quaoar, est une planète naine située dans la ceinture de Kuiper. Découverte en 2002 par les astronomes Chad Trujillo et Michael Brown, elle orbite autour du Soleil à une distance moyenne de \(43,7\) unités astronomiques (UA). Avec un diamètre d'environ \(1110\) km, Quaoar est l'un des plus grands objets transneptuniens connus.
Objet | Diamètre (km) | Demi-grand axe (UA) | Particularités |
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Pluton | 2376 ± 3 | 39,48 | 5 satellites dont Charon (rapport de masse 1:8, système binaire), atmosphère ténue d’azote et de méthane en équilibre sublimation-condensation, cryovolcanisme probable, structure interne différenciée (noyau rocheux, manteau de glace d’eau). |
Éris | 2326 ± 12 | 67,78 | Albédo record 0,96 (surface très réfléchissante riche en glace d’azote et méthane gelé), satellite Dysnomie, densité élevée ≈ 2,5 g/cm³ indiquant un noyau rocheux dominant, orbite très excentrique (e = 0,44). |
Hauméa | 1560 × 1012 × 852 | 43,13 | Rotation ultra-rapide en 3,9 h provoquant un aplatissement extrême (ellipsoïde triaxial), deux satellites Namaka et Hi‘iaka, anneau étroit détecté en 2017, surface recouverte de glace d’eau cristalline, albédo ≈ 0,7. |
Makémaké | 1430 ± 9 | 45,79 | Surface dominée par le méthane solide, présence d’éthane et de tholins rouges, atmosphère quasi inexistante (pression < 10⁻⁴ Pa), satellite S/2015 (136472) 1 découvert en 2016, densité ≈ 1,7 g/cm³. |
Gonggong | 1230 ± 50 | 67,38 | Rotation lente (22,4 h) induisant un possible verrouillage partiel par marée avec son satellite Xiangliu (diamètre 100–300 km, incertain). Surface rouge foncé (richesse en composés organiques complexes). Nom inspiré du dieu aquatique chinois Gonggong, symbole du chaos et des inondations, et de son serviteur Xiangliu (相柳), serpent mythique à neuf têtes. |
Quaoar | 1110 ± 5 | 43,69 | Système d’anneaux situé à 7,4 rayons planétaires (au-delà de la limite de Roche), satellite Weywot, densité ≈ 1,99 g/cm³, surface mêlant glaces d’eau, méthanol et silicates. Probable rétention d’énergie interne suffisante pour activité cryovolcanique passée. |
Sedna | 995 ± 80 | 506 | Objet du nuage interne d’Oort, orbite extrêmement allongée (e = 0,85) avec périhélie à 76 UA et aphélie à ≈ 937 UA, période orbitale ≈ 11 400 ans, surface rougeâtre riche en tholins et méthane gelé. Probable témoin des perturbations gravitationnelles d’une étoile passée ou d’une neuvième planète hypothétique. |
Cérès | 940 × 932 × 852 | 2,77 | Corps différencié avec croûte riche en carbonates et glace d’eau, cryovolcans actifs (Ahuna Mons), points brillants composés de sels (carbonates de sodium) révélés par la mission Dawn, possible océan souterrain salé, gravité de surface ≈ 0,27 m/s². |
Orcus | 910 ± 25 | 39,40 | Satellite Vanth (diamètre ≈ 440 km) formant un système double, orbite résonante 2:3 avec Neptune comme Pluton, surface contenant glace d’eau et méthane, densité ≈ 1,6 g/cm³. Souvent considéré comme le « Pluton jumeau inversé » (configuration orbitale miroir). |
En 2023, une équipe internationale a annoncé la découverte surprenante d'un système d'anneaux autour de Quaoar. Ces anneaux se situent à une distance de \(4057\) km du centre de la planète naine, bien au-delà de la limite de Roche, là où les forces de marée devraient empêcher la formation de telles structures. Cette découverte remet en question nos modèles actuels de formation et de stabilité des anneaux planétaires.
Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer la formation des anneaux de Quaoar :
Les anneaux récemment découverts autour de la planète naine Quaoar posent un défi physique lié à leur formation, leur composition et leur stabilité. Leur existence repose sur un équilibre dynamique complexe entre la gravité de Quaoar, les forces de marée (notamment la limite de Roche) et les interactions entre particules.
Plusieurs hypothèses expliquent leur origine : débris issus de collisions, désintégration d’un satellite proche, ou accumulation de poussières. La stabilité du système dépend des collisions internes, des résonances gravitationnelles avec d’éventuels petits satellites gardiens, et des effets non gravitationnels comme la pression de radiation solaire.
Les particules composant ces anneaux sont principalement constituées de glace d’eau et de matériaux organiques, avec des tailles allant du micron au centimètre.