Les supervolcans ont une structure aplatie et il est difficile de les détecter. Ce n'est qu'après avoir explosés, lorsque la chambre de magma souterraine s'effondre, que l'on aperçoit, la fameuse caldera dans le sol. Ces caldeiras de plusieurs dizaines de km, sont si grandes, qu'on ne peut les détecter qu'à partir d'une vue aérienne. Les supervolcans comme les volcans se situent sur des zones d'activité géologique intense, de tremblements de terre, d'éruptions de volcans ou de formation de montagnes. Ces zones définissent les limites entre les plaques lithosphériques (7 grandes plaques et 20 petites). Les volcans et supervolcans, se trouvent le long des zones tectoniques. Les principales plaques tectoniques délimitent les lignes de séismes. Parmi ces plaques, on trouve, la plaque de l'Amérique du nord, de l'Amérique du sud, de l'Eurasie, de l'Afrique, du Pacifique, de l'Australie et de l'Antarctique. Les supervolcans provoquent de super éruptions qui n'ont rien à voir avec les éruptions classiques que l'on observe généralement sur la Terre. L'humanité n'a pas encore assisté à une super éruption. Ces super éruptions peuvent créer des dommages considérables à l'échelle d'un continent et avoir des effets cataclysmiques pour la vie sur Terre. La plus récente explosion répertoriée d'un supervolcan, date d'environ 26 500 ans, c'est celle du lac Taupo en Nouvelle-Zélande.
L’éruption du supervolcan indonésien, dans l’ile de Toba, il y a environ 73 000 ans, a craché une quantité impressionnante de cendres, estimée à près de 2 800 kilomètres cubes.
Par comparaison, l'éruption du Pinatubo, au début des années 1990, n’a émis que 10 kilomètres cubes de cendres. Les cendres du Pinatubo ont modifié l’albédo de la Terre et ont fait baisser sa température moyenne de 0,6°C pendant deux ans.
En 1998, un professeur d’anthropologie de l’Université de l’Illinois, Stanley Ambrose, a estimé que l’éruption du Toba a provoqué un refroidissement global de la planète pendant 1800 ans.
Les supervolcans sont pour la plupart, éteints.
N. B. : L'indice VEI permet d'établir une mesure relative de l'explosivité des éruptions volcaniques.
Cet indice d'explosivité volcanique, ou échelle VEI, de l'anglais Volcanic Explosivity Index, fut inventée par Chris Newhall de l'United States Geological Survey et Steve Self de l'Université d'Hawaii en 1982.
VEI | Classification | Plume | Ejecta volume |
0 | Hawaiian | < 100 m | <10,000 m³ |
1 | Hawaiian/Strombolian | 100 m - 1 km | >10,000 m³ |
2 | Strombolian/Vulcanian | 1-5 km | >1,000,000 m³ |
3 | Vulcanian/Pelean | 3-15 km | >10,000,000 m³ |
4 | Pelean/Plinian | 10-25 km | >0,1 km³ |
5 | Plinian | 25-30 km | >1 km³ |
6 | Plinian/Ultra-Plinian | > 30 km | >10 km³ |
7 | Ultra-Plinian | > 40 km | >100 km³ |
8 | Supervolcanic | > 50 km | >1,000 km³ |
nota : VEI 8 = Lac Taupo 26,500 years ; Toba 74,000 years ; Yellowstone 600,000 years. |
Toba se situe sur l'ile de Sumatra, sur la zone de subduction séparant les plaques indo-australienne et eurasienne.
Le supervolcan de l'ile de Toba en Indonésie fait l'objet d'une théorie catastrophique concernant l'évolution humaine selon Stanley Ambrose, professeur à l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign.
Les volcans peuvent être à l'origine de catastrophes climatiques gigantesques, causant un refroidissement soudain de la température moyenne de la Terre.
L’éruption du supervolcan indonésien, dans l’ile de Toba, il y a environ 73 000 ans, a craché une quantité impressionnante de cendres, estimée à environ 2 800 km³, retombant jusqu’à 3 100 km du volcan.
En 1998, Stanley Ambrose, a estimé que l’éruption du Toba a provoqué un refroidissement global de la planète pendant 1800 ans. Cette éruption aurait plongé la Terre dans un hiver volcanique.
Une théorie récente d'anthropologistes américains, dont le professeur Stanley H. Ambrose de l'université de l'Illinois, pense que cette catastrophe est à l'origine d'une baisse drastique, (goulet d'étranglement génétique), de la population des hominidés sur la Terre, puis d'une renaissance à partir d'un petit groupe de survivants. Ceci expliquerait le patrimoine génétique unique de l'humanité. Cette théorie est connue sous le nom de théorie de la catastrophe de Toba.
L'archipel volcanique de Santorin (du nom vénitien Santa Irina - Sainte Irène), situé en mer Égée, est composé de cinq iles apparemment distinctes. Le site a une forme circulaire, qui correspond à la partie centrale (caldeira) effondrée d'un volcan, qui explosa à l'époque minoenne. L'ile antique de Kallistē fut partiellement détruite vers 1628 av. J.-C. Les vestiges de cette éruption, à l'origine de la disparition de la civilisation minoenne, constituent aujourd'hui l'iles de Santorin, Thirassía et Aspronissi. Ce cataclysme de l'Antiquité où l'ile s'est enfoncée sous la mer, est à l'origine du Mythe de l'Atlantide. Le pourtour de l'ancien volcan a donné l'ile principale, Thera (prononcé Fira), à l'ouest on aperçoit Therasia et l'ilot d'Aspronisi. Les éruptions volcaniques récentes (16ème et 17ème siècle) ont créé, au milieu de la Caldeira, Palea Kameni puis Nea Kameni (en sombre au centre de l'image). Les paysages magnifiques montrent des villages blancs perchés sur les falaises rouges surplombant la caldeira de SANTORIN. ces villages abritent malgré le danger, quelques milliers de personnes. Récemment, en 1956, l'ile de Santorin fut ébranlée par un tremblement de Terre qui a causé un nouvel effondrement du chapeau du cratère. Cette catastrophe fit une cinquantaine de victimes et détruisit plus de 2000 habitations.
Le plus grand cône volcanique de Néa Kaméni au centre de l'archipel est entièrement fait de scories noires.
L'explosion volcanique qui a eut lieu il y a près de 3500 ans, a sculpté cette caldeira, aujourd'hui considérée comme une merveille de la nature réputée pour ses paysages superbes, pour ses couchers de soleil surprenants depuis la ville de Oia.
Le parc national de Yellowstone se trouve dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se situe près des Montagnes Rocheuses. La région de Yellowstone est le résultat d'une gigantesque éruption, qui remonte à 642 000 ans. Elle est depuis animée de phénomènes telluriques plus discrets. La super éruption de Yellowstone, a projeté 1 000 kilomètres cube de roches, le toit de la chambre magmatique s'est alors écroulé, formant un caisson d'effondrement appelé, ''caldeira'' qui compose aujourd'hui la partie centrale du parc.
Depuis, de nombreuses éruptions mineures ont rempli la caldeira, mais on aperçoit encore les bords escarpés. Le volcanisme reste très actif à Yellowstone, il y a environ 300 geysers actifs.
La lave continue de s'accumuler, faisant à nouveau gonfler et trembler l'écorce terrestre. Au fond de l'actuel caisson d'effondrement, l'altitude a augmenté de 70 cm durant ces 50 dernières années.
Depuis 2004, certaines parties de la caldeira se sont soulevées de 7 cm par an, l'élévation moyenne est de 1 cm/an. « Il s'agit d'une élévation extraordinaire, car elle couvre une grande surface et les taux sont très élevés », a déclaré Bob Smith, un expert de longue date dans le volcanisme de Yellowstone de l'Université d'Utah.
La caldeira de Yellowstone est un ancien cratère formé après la dernière grande explosion, il y a 640 000 ans. Elle s'étend sur 40 à 60 km, dans un paysage relativement plat. La chambre magmatique souterraine mesure plus de 70 km de large et plus de 10 km de haut. À l'intérieur bouillonne du magma, à une température de 1 500 °C. A Yellowstone la croute terrestre n'a que 7 à 10 kilomètres d'épaisseur, ce qui explique les déformations en surface.