Lancé le 11 février 2010, SDO est le vaisseau spatial le plus sophistiqué jamais conçu pour étudier le soleil. Après une série de petits ajustements moteur, SDO s'est stabilisé sur son orbite géosynchrone. Au cours de sa mission de cinq ans, ce télescope spatial examinera le champ magnétique du soleil permettant ainsi une meilleure compréhension du rôle que le soleil joue sur la chimie atmosphérique de la Terre et le climat. Dès son lancement, les ingénieurs ont effectué pendant 2 mois, des essais et des vérifications de composants. Pleinement opérationnel en avril 2010, SDO fournira des images avec une clarté 10 fois meilleure que la télévision haute définition. Les données ont été disponibles après une série de réglages dont la mise sous tension de l'émetteur en bande Ka, qui a permis à l'instrument de commencer ses observations scientifiques dès la mi-mai 2010. Durant cette mission, les ingénieurs collecteront des données scientifiques plus complètes et plus rapidement que sur tout autre engin spatial d'observation solaire. SDO est conçu pour nous aider à comprendre l'influence du Soleil sur la Terre et l'espace circumterrestre et l'étude de l'atmosphère solaire se fera dans plusieurs longueurs d'onde simultanément. SDO dispose de 10 capteurs CCD dont 8 à l'intérieur des instruments scientifiques et 2 dans le star trackers. Les capteurs CCD peuvent fonctionner à des températures très basses jusqu'à -100°C. Ces capteurs CCD de haute qualité en lumière visible sont conçus pour la détection de la lumière ultraviolet extrême. Ils sont refroidis et protéger du soleil par un panneau de radiateurs.
Le rayonnement thermique du panneau est suffisant pour renvoyer dans l'espace la petite quantité de chaleur générée par l'exploitation des capteurs CCD. L'exceptionnelle activité du Soleil du 5 avril 2010 a affecté notre flotte de satellites. Le satellite Galaxy 15 a cessé de répondre aux commandes et les ingénieurs ont du entreprendre une manœuvre de récupération.
nota: L'orbite géosynchrone ou GSO (geosynchronous orbit), est une orbite géocentrique sur laquelle un satellite se déplace dans le même sens que la Terre (d'ouest en est) et dont la période orbitale est égale à la période de rotation sidérale de la Terre (soit environ 23 h 56 min 4,1 s). Cette orbite a un demi grand axe d'environ 42 200 km. Si l'orbite est située dans le plan de l'équateur, le satellite apparait comme un point fixe dans le ciel. On l'appelle alors "orbite géostationnaire". L'orbite géostationnaire est une orbite géosynchrone qui a une inclinaison et une excentricité nulle. Si l'orbite est inclinée par rapport au plan de l'équateur terrestre, le satellite décrit un analemme dans le ciel lorsqu'il est observé depuis un point fixe de la surface de la Terre.
Un groupe de taches solaires (numéroté AR 1302) était visible à l'œil nu en septembre 2011. Il y a plus de 400 ans, le 9 mars 1611, l'étudiant allemand Johannes Fabricius, démontre que les taches appartiennent au Soleil. Fabricius, après une série d'observations à la lunette, note que les taches sont bien solaires, car elles se déplacent, au fil des jours, vers le bord ouest du Soleil. Fabricius conclut que le Soleil effectue une rotation autour de son axe. Les taches solaires à 4000° sont visibles car elles sont plus froides que la surface du Soleil (6 000°). En fin de cycle solaire, les taches solaires, plus nombreuses, se rapprochent de l'équateur solaire. Le cycle N° 24 atteindra son maximum en 2012. En fin septembre 2011, les taches solaires étaient visibles à l'œil nu au lever du Soleil, pendant que la luminosité est encore supportable pour l'œil.
Ces taches s'accompagnent aussi de protubérances. Les protubérances sont des filaments de matière solaire, projetés au-dessus de sa surface et qui caractérisent l'activité du Soleil. Elles peuvent atteindre, comme le 30 mars 2010, la taille impressionnante de 230 000 km (17 fois le diamètre de la Terre), le diamètre du Soleil est de 1 392 000 km. Ces éjections de matière provoquent sur Terre de magnifiques aurores.
Durant le transit de Vénus du 6 juin 2012, les observateurs Européens ont été particulièrement défavorisés car ce transit s'est déroulé entre 00h10 et 6h50 heure de Paris (22h10 et 4h50 en Temps Universel). Le Soleil était sous l'horizon. Vénus est apparue noire, bien ronde et nettement délimitée sur fond brillant. Les transits de Vénus sont les plus rares éclipses visibles depuis la Terre, bien plus rares que les éclipses du Soleil par la Lune ou par la planète Mercure. Le dernier transit de Vénus avant 2117, a été un des phénomènes célestes les plus abondamment photographiés de l'histoire. Cette image en direct du Soleil est prise par le satellite SDO.