Mars Reconnaissance Orbiter | ||||
Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) | Mise à jour 01 juin 2013 | |||
Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), cest le nom de cet œil de lynx d'une nouvelle génération de sondes destinées à photographier la planète Mars. Cette sonde américaine, lancée le vendredi 12 aout 2005 depuis la base Cap Canaveral en Floride, contribue à enrichir nos connaissances sur la planète Mars, comme l'histoire de son eau, de son climat ou de son sous-sol. MRO est le quatrième satellite artificiel en activité de la planète rouge, rejoignant ainsi la sonde européenne Mars Express, et les deux sondes de la NASA Mars Odyssey et Mars Global Surveyor. MRO pourra repérer les meilleurs sites d'atterrissage pour des sondes ou les hommes à venir et servira, dès la fin de sa mission scientifique, de relais de communication avec la Terre jusqu'en 2015. Cette sonde est nettement plus imposante que les précédentes (Mars Global Surveyor et Mars Odyssey). Avec une hauteur de 6,50 m et un diamètre de 3 m, ce monstre bourré de technologie, contient 11 instruments au total pour assurer, sa mission scientifique, sa navigation et sa communication avec la Terre (caméra stéréoscopique haute résolution HiRISE, caméra CTX de contexte, spectro-imageur CRISM, caméra MARCI, radiomètre MCS, radar SHARAD, émetteurs radio sciences,... ). D'une masse totale de 2180 kg au décollage, MRO a été lancée par une fusée Atlas V-401. Après avoir parcouru 500 millions de km en 7 mois à 3 km/s, elle s'est positionnée en orbite martienne. | Le 10 mars 2006, après un voyage de sept mois, elle a exécuté avec succès les délicates manœuvres d'entrée en orbite autour de Mars. La sonde martienne MRO de la NASA, qui a débuté réellement sa mission scientifique en novembre 2006, a d'ores et déjà envoyé vers la Terre, en quelques mois, près de 8 téraoctets de données, autant que MGS (Mars Global Surveyor) en neuf années d'observation. Avec toute cette technologie embarquée, la sonde MRO a rencontré quelques difficultés avec ses instruments. La moitié des capteurs de la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) présentent en effet des niveaux de bruit anormaux mais qui n'ont qu'un impact limité sur la qualité des images. Le second instrument, le Mars Climate Sounder qui est chargé de scanner l'atmosphère martienne au-dessus de l'horizon, a quant à lui des difficultés de calage de son champ de vision. Cette sonde, dont les objectifs scientifiques sont multiples, permettra de sélectionner d'éventuels sites d'atterrissages pour de futures missions. Elle jouera le rôle de relais à haut débit pour les futures sondes à destination de Mars. La sonde sert de réseau de communication et de navigation pour les landers et les rovers présents au sol. Le cout total de la sonde est estimé à 720 millions de dollars. Image : Image d'artiste de la sonde MRO Mylène Simoès | |||
Avalanche sur Mars vue par MRO | ||||
Qu'est-ce qui a provoqué cette soudaine avalanche de poussière sur Mars? | Image : Cette image à haute définition prise en février 2008 par l’instrument HiRISE de la sonde MRO révèle une surprenante avalanche sur le sol de Mars. Un nuage de poussière dévale les pentes du terrain martien. | |||
La poussière rouge de Mars | ||||
D'où viennent ces tatouages sur Mars ? | Sur Mars, la poussière rougeâtre aspirée du sol est constituée de sable plus sombre qui contraste avec la couleur claire de la surface. Les diables de poussière de la planète rouge peuvent atteindre 8 kilomètres de hauteur. En balayant régulièrement la surface des panneaux solaires des robots automobiles martiens, ils ont eu pour effet inattendu de prolonger la durée de Spirit et Opportunity, qui crapahutent à présent sur Mars depuis bientôt 6 ans. Image : Cette image à haute définition prise par l’instrument HiRISE de la sonde MRO révèle de surprenantes marques sur le sol de Mars. Cette poussière tourbillonne au-dessus des tons clairs du terrain martien. Crédit: HiRISE, MRO, LPL (U. Arizona), NASA | |||
Déimos, lune de Mars vue par la sonde MRO | ||||
Deimos, ci-contre, la plus petite des deux lunes de Mars a été photographiée le 21 février 2009 par la sonde américaine MRO (Mars Reconnaissance Orbiter). Cette sonde américaine, lancée le 12 aout 2005 depuis la base Cap Canaveral en Floride, contribue à enrichir nos connaissances sur la planète Mars, comme l'histoire de son eau, de son climat ou de son sous-sol. Elle nous envoie aussi de temps en temps, de magnifiques photos de ses satellites Déimos et Phobos. Deimos est de forme ovoïdale et non sphérique, ressemblant plus à un astéroïde difforme. Cette petite lune de Mars de quelques kilomètres de côté (15×12×10.4 km), semble être entièrement lisse et très peu cratérisée. Cela est du à sa petite dimension et à la couche de 100 mètres d'épaisseur de roche pulvérisée, qui la recouvre. | Image : Deimos est le plus petit des deux satellites de Mars. Ces 2 vues ci-contre, ont été prises le 21 février 2009, par la caméra Hirise (High Resolution Imaging Science Experiment) de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter. | |||
Phobos, lune de Mars vue par la sonde MRO | ||||
Phobos, la plus grande (27×21×18 km) des deux lunes de Mars est constituée de roches glacée, riches en carbone. Phobos est parsemé de cratères d'impact comme tous les objets telluriques du système solaire. Phobos est condamné puisque son orbite étant en-dessous de l'altitude synchrone, les forces de marées diminuent progressivement son rayon orbital de 1,8 mètres par siècle. | Le cratère Stickney mesure près de la moitié du diamètre de Phobos. Malgré la faible gravité (0,005 m/s²) de Phobos, on peut deviner que le matériau du météorite qui a frappé Phobos, a glissé lentement les pentes des parois du cratère. Image : le cratère de Stickney, sur la photo, mesure plus de 9 km de diamètre, (près de la moitié du diamètre de Phobos), Stickney est si grand que cet impact aurait pu désintégrer complètement la petite lune de Mars. |