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La Carène

Nébuleuse de la Carène ou NGC 3372

   Mise à jour 19 décembre 2022

La grande nébuleuse de la Carène (Eta Carinae) est cataloguée sous la référence NGC 3372. Elle couvre environ trois degrés du ciel, à la distance de 10 000 années lumière cela correspond à un diamètre de 300 années lumière.
La nébuleuse de la Carène est le joyau de l'hémisphère sud, ce qui en fait une des plus grandes régions de formation d’étoiles de notre galaxie. C'est aussi, la région HII (région d'hydrogène ionisé), la plus brillante de la Voie Lactée. Son diamètre angulaire excède les 4° sur photographie. La petite nébuleuse obscure dite du "Trou de serrure (Keyhole)", est le nuage absorbant au centre de la nébuleuse, qui se juxtapose sur la partie la plus lumineuse de la nébuleuse où l'étoile h Carinae s'y niche. La nébuleuse de la Carène est une nébuleuse géante située dans le Bras du Sagittaire de notre Galaxie. Bien que située à 7 500 années lumière de nous, dans la voie lactée, elle est assez brillante pour être vue à l'œil nu (uniquement depuis l'hémisphère austral).
Ces piliers fantastiques de poussières rayonnantes et de gaz, parsemés d'étoiles nouvelles, ont été sculptés par le vent intense et la radiation de l'étoile principale Eta Carinae, et d'autres étoiles massives proches.

 

Vidéo : Eta Carinae (NGC 3372) était dans les années 1830, l'une des étoiles les plus brillantes du ciel. Depuis, elle s'est estompée de façon spectaculaire. Elle pourrait exploser définitivement en une supernova, dans le prochain millier d'années. Sa luminosité est environ quatre millions de fois celle du Soleil. Sa masse est estimée à environ 100 à 150 masses solaires.

 Nébuleuse de la Carène

Image : Eta Carinae (NGC 3372) est au centre en haut de l'image à proximité de la nébuleuse du trou de serrure (NGC 3324).
crédit d'Image : NASA, SSC, JPL, Caltech, Nathan Smith (Univ. du Colorado), et d'autres.

La Carène dans les rayons X

    

La nébuleuse de la Carène abrite plus de 14 000 étoiles. Cette région de formation d'étoiles de la nébuleuse de la Carène a été analysée par le Chandra X-Ray Observatory qui a détecté, plus de 14 000 étoiles. La vue de Chandra X-Ray fournit des preuves solides sur les étoiles massives qui se sont autodétruites à proximité de cette région.
Premièrement, il y a un déficit constaté de brillantes sources de rayons X dans la zone connue comme Trumpler 15, ce qui suggère que certaines des étoiles massives dans ce groupe ont déjà été détruites par des explosions de supernova.
Trumpler 15 est situé dans la partie nord de l'image. C'est l'un des dix amas d'étoiles dans la nébuleuse de la Carène. Les astronomes ont détecté six étoiles à neutrons. Ce sont des noyaux denses d'étoiles, souvent laissés derrière elles, après leur explosion en supernova. C'est une preuve supplémentaire de l'activité des supernova, dans la Carène.
Les précédentes observations avaient détecté seulement une étoile à neutrons dans la Carène.
Les rayons X sont produits dans le cosmos quand la matière est chauffée à des millions de degrés.
Ces températures se produisent là où il y a des champs magnétiques élevés, ou une extrême gravité.

 

Le télescope à rayons X peut détecter les gaz chauds de l'explosion d'une étoile ou les rayons X de la matière tourbillonnante au bord d'un trou noir.
Le Chandra X-ray Observatory, qui a été lancé par la navette spatiale Columbia en 1999, permet de mieux définir les régions chaudes et turbulentes de l'espace. Cette clarté accrue, dans une autre gamme de fréquence, les rayons X, peut aider les scientifiques à répondre à des questions fondamentales sur l'origine, l'évolution et le destin de l'univers.

 Nébuleuse de la Carène en rayons X

Image : Nébuleuse de la Carène vue dans les rayons X.
Sur cette image, les rayons X de faible énergie, sont rouges, les rayons X de moyenne énergie sont verts, et ceux de plus haute énergie sont bleus. Chandra a un grand champ de 1,4 degrés, constitué d'une mosaïque de 22 pointages individuels. Au total, cette image représente un temps d'observation de 1,2 millions de secondes, soit près de deux semaines. Une grande partie des données de cette longueur d'onde a été utilisée dans des composés d'images avec les observations dans l'infrarouge (télescope spatial Spitzer) et dans le visible (VLT).
Crédit image: NASA/CXC/Penn State/L.Townsley et al.

Les régions HII sont composées de nuages d'hydrogène dont la plupart des atomes ionisés s'étendent sur plusieurs années-lumière de distance. L'ionisation est produite par la proximité d'une ou plusieurs étoiles très chaudes, de type spectral O ou B, qui rayonnent fortement dans l'ultraviolet extrême.
Les régions HII tirent leur nom de la présence en grande quantité d'hydrogène ionisé, distincts de l'hydrogène moléculaire H2 et de l'hydrogène neutre atomique HI (ion H+, c'est-à-dire un simple proton).

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