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Vents stellaires

Vents des étoiles

   Mise à jour 27 janvier 2013

Les vents stellaires ont une énergie considérable.
La poussière des nébuleuses est repoussée par la puissante énergie lumineuse des étoiles, que l'on appelle les "vents stellaires". La gravité rassemble la matière dans d'immenses nuages de poussières. Au cœur des ces nuages la matière se concentre, la pression et la température deviennent inimaginables, elles finissent par 'coller' les nucléons entre eux, la matière fusionne et les réactions nucléaires s'enchainent. C'est dans ces nébuleuses de matière sombre que le télescope Hubble peut assister à la naissance des étoiles. La poussière des nébuleuses est ensuite repoussée par les puissants vents des étoiles. En regardant de très près la poussière de la nébuleuse par réflexion IC 349, dans l'amas d'étoiles des pléiades (M45), Hubble nous fait entrevoir toute la puissance du 'vent' de la lumière stellaire (voir image ci-contre). Hubble a capturé les vrilles vaporeuses de ce sombre nuage interstellaire soufflé par le passage de l'une des étoiles les plus brillantes de l'amas des Pléiades.

 

Invisible sur cette image, l'étoile Mérope (hors du cadre en haut à gauche), comme une torche qui brille sur le mur d'une caverne, réfléchit la lumière sur les nuages ​​noirs de gaz froid entrelacés avec la poussière. Ces nébuleuse sont appelées, nébuleuses par réflexion.
Les rayons de lumière colorés en haut à gauche, venant de l'étoile, ne sont pas réels, c'est un phénomène optique produit par le miroir du télescope. Par contre, les feux follets remarquablement parallèles s'étendant du bas à droite jusqu'en haut à gauche sont des caractéristiques réelles révélées pour la première fois grâce à l'imagerie à haute résolution de Hubble.
Les astronomes George Herbig et Théodore Simon de l'Université d'Hawaii ont réalisé ces observations le 19 Septembre 1999.
Vingt ans après son lancement Hubble continue à nous livrer ces chefs d'œuvre de la création. Ce merveilleux télescope nous permet de entrevoir l'immensité de l'univers d'où nous sommes issus.

 Vent stellaire

Image : Barnard's Merope Nebula IC 349 dans l'amas des Pléiades (M45). L'étoile Mérope (23 tau) est à l'extérieur du cadre en haut à gauche. Crédit image : NASA et l'équipe Hubble Heritage (STScI / AURA).

Poussière de la nébuleuse de l'Aigle

    

Cette image nous montre une superbe créature sculptée par les vents stellaires. Ce mirage est en fait une tour gonflée de gaz froid et de poussières se détachant d'une pépinière stellaire, appelée la nébuleuse de l'Aigle. La tour élancée mesure 9,5 années-lumière, c'est-à-dire environ 90 000 milliards kilomètres, environ deux fois la distance entre notre Soleil à l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure. Les étoiles de la nébuleuse de l'Aigle naissent dans les nuages de gaz d'hydrogène froid. C'est l'énergie lumineuse des jeunes étoiles qui sculpte ces magnifiques paysages.
Cette tour géante infernale de poussière est un nuage incubateur, pour ces étoiles naissantes.
Sur le haut de l'image, on aperçoit un torrent de lumière ultraviolette émise par de jeunes étoiles chaudes qui érodent le pilier de poussière. La lumière des étoiles naissantes finit par éclairer l'ensemble du gaz de la tour et un personnage fantomatique se détache dans la "brume" cosmique.
La partie sombre en haut de l'image, représentant les épaules du personnage, est un nuage d'hydrogène suffisamment dense pour  résister à la pression des vents stellaires, mais ceux-ci finiront par balayer de leurs flammes, les poussières environnantes.
Tout le long de la tour on aperçoit des nuages célestes si épais, qu'ils résistent encore aux vents de lumière ultraviolette des jeunes étoiles chaudes.
A l'intérieur de la tour gazeuse, il y a certainement de jeunes étoiles en formation cachées derrière l'épais manteau de poussière. Les étoiles s'allument après avoir attirées à elles, suffisamment de poussière dense, la gravité finit par déclencher les réactions nucléaires.
Mais d'autres étoiles se forment grâce à la pression des nuages de gaz qui ont été chauffés par les étoiles voisines, qui lentement s'effondrent sous leur propre poids, jusqu'à faire naitre d'autres étoiles.
Les amas de jeunes étoiles brillantes de certaines régions de la tour, comme le grand amas brillant en forme d'aile en haut à gauche de la structure, chauffe tellement le gaz au sommet de la tour, qu'ils créent un choc frontal, repoussant les nébuleuses de part et d'autres. Le gaz chauffé se dilatent et agit comme un bélier, repoussant le gaz froid et sombre.
Ces scénarii vont se poursuivre longtemps encore, tant que la poussière sera suffisamment dense pour engendrer des étoiles. Hubble nous montre ici la profondeur et l'immensité de l'espace.

 

C'est grâce à des images comme celle là qu'un jour nous déchiffrerons la clé qui nous relie à l'univers observable.
Les couleurs dominantes de l'image, ont été produites par le gaz excité par la puissante lumière ultraviolette de l'amas d'étoiles.
La couleur bleue au sommet de la tour est émise par l'oxygène tandis qu'au pied de la tour, dans la région inférieure de couleur rouge, c'est l'hydrogène qui éclaire le piédestal du personnage.
L'image de la nébuleuse de l'Aigle a été prise en Novembre 2004 par l'Advanced Camera for Surveys à bord du télescope spatial Hubble, crédit Space NASA / ESA.

Image : Une tour gonflées d'hydrogène froid et de poussières, se lève au milieu d'une pépinière stellaire appelée la nébuleuse de l'Aigle. Ce personnage fantomatique de gaz, se détache dans la brume, comme une structure tridimensionnelle.
Les étoiles cessent de grossir lorsque l'énergie lumineuse des vents stellaires, repousse suffisamment la poussière, les séparant ainsi de leur approvisionnement en gaz.

 nébuleuse de l'Aigle ou M16

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