fr en es pt
astronomie
 
Contacter l'auteur rss astronoo
 
 

Traces de vie

Le mammouth

   Mise à jour 01 juin 2013

Un bébé mammouth congelé, qui se trouve dans un remarquable état de conservation, a été découvert en Sibérie par un gardien de troupeau de rennes en mai 2007. Le spécimen, qui serait mort il y a environ 10 000 ans, affleurait du sol gelé de la péninsule de Yamal.
Il s'agit d'une petite femelle âgée de 6 mois, qui pèse 65 kg pour une taille de 85 cm et une longueur de 130 cm. Seules la queue et les oreilles semblent avoir été rongées, probablement par des prédateurs, tandis que sa trompe, ses futures défenses et des touffes de poils au niveau des pattes sont intactes.
Les hommes sont en quête de cet animal mythique, disparu depuis plus de 300 ans.
La façon dont les carcasses de mammouth émergent du permafrost Le pergélisol (permafrost en anglais) désigne un sous-sol gelé en permanence, au moins pendant deux ans.   gelé a donné naissance à diverses légendes.

 

Les pointes des énormes défenses, dressées à la verticale pour la plupart des espèces, apparaissent alors en premier et ont fait croire à certaines populations comme les Yiakoutes que ces animaux vivaient sous terre et mouraient en cas d'exposition au Soleil. Le mot 'mammouth' vient de cette légende, et signifie "ma nuit" en estonien.

Image : Un vrai mammouth sibérien, âgé de 10 000 ans, a été découvert en 2007.
Le premier mammouth congelé a été découvert en 1799. crédit NTV, Russian Television Channel

 mammouth trouvé en sibérie

Principales découvertes

    

1859 : découverte d'un squelette complet sur une colline de Lyon à Choulans (France) exposé dans la galerie du musée de Lyon en 1920.
1901 : découverte d'un mammouth dont un pied est intact, sur les berges de Berezovka en Sibérie.
1908 : découverte d’un jeune mammouth de 2,5 m au garrot dans l’île Liakhov, exposé au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
1977 : découverte du bébé Dima lors de travaux dans la vallée de Kirgilyah, près de Magadan en Sibérie orientale.
1979 : découverte d’une carcasse de femelle dans la péninsule de Gyda (Sibérie).
1988 : découverte du bébé femelle Masha dans la péninsule de Lamal (Sibérie).
1997 : découverte de Jarkov dans la péninsule de Taïmyr, près de Khatanga.

 

2002 : découverte de Yukagir, une carcasse de mammouth adulte de 18 560 ans qui comprend la tête sans la trompe et deux magnifiques défenses, ainsi qu'une patte pratiquement intacte.
2010 : En août 2010, une équipe internationale et pluridisciplinaire s'est réunie au Puy-en-Velay pour l'autopsie  de Khroma, le plus vieux bébé mammouth découvert à ce jour.
Khroma vivait, il y a environ 50 000 ans, ce petit pachyderme a été découvert dans le sol gelé de Sibérie.

Image : 1977 : découverte du bébé Dima lors de travaux dans la vallée de Kirgilyah, près de Magadan en Sibérie orientale.

 mammouth dima 

Squelette de mammouth de Los Angeles

    

Le 18 février 2009, un squelette quasi complet de mammouth, baptisé "Zed", a été découvert par les paléontologues, lors de travaux en plein milieu de l'agglomération de Los Angeles. Ce mammouth aux défenses de trois mètres de long fait partie d'une série de dizaines de milliers de fossiles mis au jour lors de l'excavation d'un terrain à proximité du site de La Brea, un affleurement de bitume naturel. Ce gisement naturel d'hydrocarbures a permis de conserver des troncs d'arbre, des tortues, des serpents, des coquillages, des poissons et autres ossements qui donnent une photographie détaillée de ce qu'était la vie entre 10.000 et 40.000 ans avant notre ère. John Harris, conservateur du musée qui abrite les fossiles trouvés à proximité du site de La Brea explique que ce site constitue "une bibliothèque de la vie au Pléistocène".
Unique au monde dans un environnement urbain, le site d'excavation de La Brea est le résultat d'un phénomène naturel d'affleurement d'hydrocarbures dans lequel d'innombrables animaux ont été pris au piège avant que l'ère glaciaire ne les immortalise.

 

Depuis 1969, les scientifiques ont exploré ce gisement, en sortant pas moins de quatre millions de pièces, ossements et dents parfaitement conservés dans cette mare d'asphalte de Rancho La Brea, pièges naturels où se sont englués des dizaines d'espèces. Rancho La Brea près de la ville de Los Angeles en Californie, est situé sur une zone marécageuse, où suinte en surface du bitume naturel. Recouvert d'une pellicule d'eau, ce site attirait les animaux, qui s'engluaient, attirant les prédateurs qui à leur tour étaient pris au piège. Les scientifiques estiment que ces scènes se produisaient en moyenne une fois tous les 10 ans. Des dizaines de milliers d'animaux ont été ainsi piégés, formant des entassement spectaculaires, d'ossements, parfaitement conservés.  Des squelettes complets d'oiseaux, de tigres, de chevaux, de mammouths, de camélidés, de paresseux, de bisons, d'ours, de loups, de condors sont exposés au musée de Los Angeles.

Image : Le 18 février 2009 "Zed" a été découvert par les paléontologues.

 mammouth La Brea Los Angeles

Pourrait-on cloner un mammouth ?

    

Pourrait-on cloner un mammouth ?
Certains scientifiques espéraient arriver à extraire suffisamment de matériel génétique du spécimen découvert à Yukagir en 2002, afin de recréer l'animal préhistorique.
Malheureusement, les cellules étaient trop dégradées par le froid pour permettre cette manipulation.
Mais la nouvelle dépouille de bébé mammouth exhumée dans la péninsule de Yamal, beaucoup plus récente, puisqu'elle date de 10 000 contre 18 560 ans pour le mammouth de Yukagir, fait renaitre l'espoir.
Le clonage a déjà été largement testé avec succès sur des animaux domestiques tels que des moutons, des chats, des lapins ou même des chevaux.
Mais pour pouvoir cloner une espèce, il faut disposer d'un patrimoine génétique parfaitement conservé.

 

Lorsqu'un qu’un animal meurt, la décomposition fait que dans le temps, son patrimoine se détériore progressivement.
Si celui-ci est mort depuis 10 000 ans, il semble très difficile de le cloner. Seuls quelques fragments d’ADN ont pu être extraits de dépouilles aussi vielles.
Ensuite, il faudrait que l’embryon se développe normalement avant d’être transplanté dans l’utérus d’une femelle.
Le temps est infini et il est probable que l'homme arrivera à développer une technique de clonage fiable, dans les siècles à venir et revoir ainsi des espèces disparues.

 clonage de mammouth

1997 © Astronoo.com − Astronomie, Astrophysique, Évolution et Écologie.
"Les données disponibles sur ce site peuvent être utilisées à condition que la source soit dûment mentionnée."