La Terre est une planète vivante, actuellement ce "macro organisme" est fiévreux et l'humanité qui l'habite, panique à chaque inondation, tempête, tsunami et autre tremblement de Terre. Et pourtant nous continuons, d'année en année, à favoriser l'augmentation de la température à l'intérieur de la serre qui nous protège depuis des millions d'années. Les 9 années les plus chaudes depuis 1880, se situent entre 2000 et 2012, d'après les scientifiques de la NASA. Les prévisions à moyen terme sont alarmistes, un réchauffement de 1,4 à 5,8° Celsius est en effet prévu d’ici à la fin du 21ème siècle. Ce sera la plus forte augmentation de température qu’aura connu la Terre depuis 10 000 ans. Entre la période glacière, il y a 20 000 ans et la période la plus chaude, il y a 7 000 ans, il n'y avait que 7°C de différence. Si la température de la Terre augmente en un siècle de 5,8° Celsius comme annoncé, le monde vivant devra s'adapter très rapidement. Les premières conséquences de ce réchauffement sont déjà visibles. En effet nous constatons tous les jours que les glaciers reculent, que les inondations sont de plus en plus catastrophiques, que les périodes de sècheresses reviennent de plus en plus fréquemment, que la banquise arctique diminue... Cependant, l'échelle de l'humanité est si petite par rapport à l'échelle géologique qu'il est prétentieux de croire qu'un réchauffement de cette ampleur n'est jamais arrivé dans le passé. Il y a certainement beaucoup de facteurs qui peuvent influencer le climat de la Terre et nous sommes loin de les connaitre tous. Cependant de nombreuses analyses montrent notre implication dans ce réchauffement global des températures à la surface de la Terre. Nous sommes conscient de cela et il est probable, malgré "tous nos efforts", que nous ne parviendront pas à modifier la courbe amorcée de la température. | | L'empreinte écologique globale, créée dans les années 1990 par MM. Mathis Wackernagel et William Rees, deux chercheurs de l'Université British Columbia, à Vancouver, est la pression exercée par l'humanité sur la nature. Elle évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets. Cette demande dépasse depuis 2007 les limites des capacités de régénération des écosystèmes. L’économie humaine est en dépassement écologique. L’empreinte écologique globale de l’humanité a augmenté de 50 % entre 1970 et 1997, soit une hausse d’environ 1,5 % par an. La prolifération croissante de l'espèce humaine sur la planète peut provoquer un véritable effondrement environnemental car l'humanité utilise l’eau plus rapidement qu’elle ne se recharge dans le sol. Elle coupe les forêts plus rapidement qu’elles ne se régénèrent, émet du CO2 dans l’atmosphère plus rapidement qu’elle peut l'absorber. Les sociétés humaines sont encore des sociétés animales, elles exploitent jusqu'à épuisement totale, les ressources dont elles disposent. Tôt ou tard, nous devrons nous réorganiser et nous adapter comme nous l'impose à chaque fois la "Nature". Image : Ces cartes en couleur affiche les anomalies de températures mondiales en surface de 1980 à 1984 et de 2008 à 2012. Les élévations de température les plus élevés par rapport à la normale (moyenne de 1951 à 1980), en bleu, les anomalies négatives (jusqu'à -2 °C) et en rouge les positives (jusqu'à +2 °C). Crédit: NASA / Goddard Space Flight Centre Visualisation studio scientifique NASA Goddard Institute for Space Studies. | |  Image : Ce planisphère montre les anomalies de température de 1980 à 1984. Image : Ce planisphère montre les anomalies de température de 2008 à 2012. |