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Le volcan islandais Eyjafjallajökull

L'éruption de l'Eyjafjöll (Islande)

   Mise à jour 01 juin 2013

Le volcan Islandais Eyjafjöll est situé à 125 km de la capitale Reyjkavik, près de la pointe sud de l'Islande.
Les 2 dernières éruptions de ce volcan datent des années 1612 et 1821. Les premiers signes de reprise d'activité ont été observés en avril 2009 avec des séismes profonds situés entre 20 et 25 km de profondeur sous le volcan. L'éruption du 20 mars 2010 a été précédée pendant quelques semaines d'une intense sismicité superficielle, et d'un fort taux de déformation selon l'Institute of Earth Sciences d'Islande. Cette éruption a duré jusqu'au 13 avril, les sorties de gaz se situaient entre les volcans Eyjafjöll et Katla.
Le 13 avril 2010, des séismes ont été enregistrés sous l'Eyjafjöll et le 14 avril 2010 les premiers tephra, c'est-à-dire les cendres issues du magma pulvérisé par l'éruption, ont été expulsés.

N. B. : les éruptions historiques de l'Eyjafjöll (1612 et 1821) ont été suivies par une éruption du volcan voisin, le Katla.

 

Les premiers signes d'activité éruptive de l'Eyjafjöll détectés par satellites remontent au 14 avril 2010 et se sont manifestés par l'émission de grandes quantités de vapeur d'eau dans l'atmosphère.
Celle vapeur d'eau est surtout produite par la fonte rapide du petit glacier parcouru par la lave en fusion, ce qui explique la forte explosivité de l'éruption due à la fois à la forte teneur en gaz mais surtout au choc thermique entre le magma et le glacier.
L'activité du 15 avril, plus intense, a éjecté d'énormes nuages de cendres dans la troposphère entre 6 000 et 11 000 mètres, responsables de la perturbation du trafic aérien en Europe, pendant quelques jours.

Image : situation du volcan Eyjafjöll en Islande, par rapport à l'Europe du nord ouest.

 volcan islandais Eyjafjoll

Suivi satellite de l'éruption

    

Le service HOTVOLC est un service d'observation en temps réel des anomalies thermiques de divers volcans et du suivi et de la quantification des panaches de cendres associées. HOTVOLC utilise les satellites météorologiques Météosat de Seconde Génération (MSG). Ce service assure le suivi de l'éruption de l'Eyjafjöll (Islande) et la présence de cendres dans l'atmosphère. La présence importante de cendres de taille micrométrique, a pour effet de favoriser l'accroissement des gouttelettes d'eau.
La quantité d'eau et de glace mesurée à partir des données Terra-MODIS dans le panache, est estimée à plus de 4 000 kilotonnes (15 avril 2010, 11h35 TU).
Cette éruption, riche en gaz, a émis une grande quantité de SO2 le 15 avril, elle a été estimée à partir des données satellites Aura-OMI à près de 10 kilotonnes.

 

Image : Cette composition colorée montre les couleurs primaires associées de chaque image prise dans une longueur d'onde différente de l'infrarouge thermique (8.7 µm, 10.8 µm et 12 µm). L'Islande se trouve en haut à gauche de l'image.
La couleur marron représente la longueur d'onde de 10.8 µm à 12 µm, le vert, de 8.7 µm à 10.8 µm et le bleu, de 10.8 µm.
Cette technique permet de discriminer les nuages de cendres volcaniques des nuages d'eau et de glace, en les faisant apparaitre dans des couleurs différentes. Ainsi, le panache de cendres présentera une couleur rouge fuchsia bien identifiable, alors que les nuages météorologiques seront d'une couleur allant du jaune sombre au vert brunâtre. L'environnement relativement libre de nuages apparait en bleu turquoise.

 panache du volcan islandais eyjafjoll

L'impact des cendres du volcan Islandais

    

Les éruptions du 14 avril 2010, du volcan Eyjafjallajökull n’étaient pas particulièrement puissantes, cependant elles ont arrêté le trafic aérien sur presque toute l'Europe, pendant quelques jours. La raison de cet interruption est l'émission de cendres volcaniques nocives au trafic aérien. Bien que le nuage de cendres volcaniques ne  fut pas particulièrement volumineux, il a dérivé vers l’Europe, où le trafic aérien est le plus dense du monde. Ces éruptions volcaniques n’étaient pas particulièrement remarquables mais celle du 14 avril 2010 a fait fondre une importante quantité de glace, laquelle a, à son tour, refroidi et fragmenté la lave en minuscules échardes vitreuses très abrasives qui se sont envolées avec le panache de vapeur d’eau, dans le ciel européen. Lorsque le volcan Pinatubo a explosé le 14 juin 1991 à 13 h 09 il a formé une colonne éruptive de 21 kilomètres d'altitude et cette éruption avait refroidi le climat de 0,4 degré sur l'ensemble du globe.

 

L'eau et le sel qui accompagnent la formation des éléments projetés dans l'atmosphère poussent le sulfate de souffre à former de minuscules particules de sulfates d'acide sulfurique. Une fois dans la troposphère, ces particules réfléchissent une partie du rayonnement solaire. Pour Eyjafjöll, le volume de matière rejeté ne va pas au delà de 6 kilomètres d'altitude. Comme la troposphère se situe entre 8 et 15 km, ce nuage de cendres ne devrait donc pas avoir d'incidence sur le climat.

Image : Les cendres qui ont perturbé le ciel européen. L’image du 17 avril 2010, prise au-dessus du volcan, nous révèle également la présence d’éclairs dans le nuage de cendres s’échappant du Eyjafjallajökull.
Crédit & Copyright: Marco Fulle (Stromboli Online).

 les cendres du volcan Islandais Eyjafjöll

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